Rude Boy Train

GOLDFINGER – Never Look Back – Big Noise Music Group

UN PEU D’HISTOIRE: On ne présente plus GOLDFINGER, le groupe ska-punk californien emmené depuis 25 piges par John Feldman, qui a connu pas mal de succès et qui a fait skanker son monde avec des tubes du niveau de « Superman » en 97.

Sept albums au compteur, des tas de concerts, un line-up à géométrie variable autour du chanteur-guitariste, mais un retour depuis quelques années de Charlie Paulson à la gratte (l’autre « pilier » du combo), et un renfort très apprécié en la personne de Mike Herrera de Mxpx (guitare, basse).

Le huitième opus, « Never Look Back » est sorti début décembre. On vous raconte…

L’ALBUM: On vous le dit tout de suite, le nouveau Goldfinger est le plus ska depuis belle lurette. Y’en a qui vont dire « chouette », y en a qui vont dire « merde alors ». Je suis dans la première catégorie.

Ça démarre pourtant sous le signe du punk-rock qui tabasse très fort avec « Infinite ». C’est américain, c’est californien, ça sent la plage, le skate, les corps bodybuildés, et c’est redoutable d’efficacité.

Ça ne traîne pas pour envoyer du contre-temps grâce à « The City », parangon de ska-song 100% Goldfinger, avec une belle présence cuivresque qui lui donne des allures de petite bombinette à la Reel Big Fish. C’est sûr qu’on est loin d’un Leftöver Crack ou d’un Operation Ivy. C’est beaucoup plus copieux, beaucoup plus ample, beaucoup plus commercial d’une certaine façon, mais jamais gras du bide.

Très très grosse impression dans la foulée avec « Wallflower », moitié ska, moitié punk, avec un refrain gros comme ça taillé pour le sing-along avec une Bud dans la main. C’est de la grosse prod, c’est propre et net avec les mèches bien taillées, et le petit break précédé d’un solo de trombone vers la fin est plus qu’apprécié.

Goldfinger fait des merveilles aussi lorsqu’il abaisse le tempo et propose un temps calme, comme avec « California On My Mind », pendant 2020 de « Tijuana Sunrise » sur l’album précédent. C’est du même niveau, c’est de toute beauté, et ça restera à mon avis comme l’un des très très bons morceaux de John Feldman et de son équipe.

Grosse ambiance aussi sur « The Best Life » et son début de beat reggae, sur « Careful What You Wish For » en duo avec Monique « Save Ferris » Powell, dans un registre pop-punk à la Blink 182, et sur « Standing On The Beach », comme par hasard aux accents new-wave façon Cure.

Mais c’est « Golden Days » qui va mettre tout le monde d’accord. Tube ska qui se rappelle des soirées d’il y a 30 ans, avec des skates, de la bière et des potes. C’est nostalgique comme « The Best Of Times » des Busters, quand on montait à Paris pour essayer de chopper le dernier Less Than Jake au Silence de la Rue ou le live des Toasters chez Gibert Joseph.

Merci à Goldfinger pour la machine à remonter le temps, et merci pour ce superbe album qui n’a pas fini de tourner en boucle.

Vince

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