Rude Boy Train

Los Furios – Una Mas – Autoprod

Una Mas cover art

UN PEU D’HISTOIRE : Groupe de type fun, LOS FURIOS n’est pas, comme son nom pourrait l’indiquer, un groupe de Mexicains basanés avec un sombrero sur la tête qui passe son temps à pitcher de la tequila. Non. Les Furieux sont de Vancouver, la grande ville de l’ouest canadien (Colombie Britannique) où parait-il, il y a un micro-climat.

Depuis 2000, Los Furios a sorti quatre albums (« Head Hunter » en 2000,  « Warning Shot » en 2005, « Tread Lightly » en 2006, « Run Devil Run » en 2010), des Ep et même des maxis Ep (format qu’il affectionne), participé à pas mal de compiles, et partagé la scène avec des pointures du calibre de Fishbone ou du Tokyo Ska Paradise Orchestra, et évidemment toute la scène canadienne, de Bedouin Sounclash à General Rudie, en passant par The Planet Smashers ou Chris Murray.

Et pour 2015, c’est pas tout à fait à un nouvel album qu’on a droit, mais à un format « shorter than an album, longer than an ep » (encore !) avec huit morceaux dedans, et pas n’importe lesquels…

LE DISQUE : Il est bien ce disque, il est même très très bien, pour un groupe que j’avais déjà écouté comme ça un peu vite fait, et qui mine de rien sur cette nouvelle livraison, n’est pas aussi ska-punk que ce qu’on pourrait croire. On s’étonnera même de voir, d’entendre, autant de classicisme sur un skeud du septet de Vancouver avec son trompettiste à crête et son percussionniste.

C’est assez court, une grosse demi-heure, mais alors rien n’est à jeter. Rien de rien de rien. Niveau son, on est dans du ska-rock très pêchu, parfois à la limite du ska-punk, mais aussi parfois ska, point barre.

La première chanson, « One More », est la même que la dernière, « Una Mas », sauf que la première est en anglais et l’autre en espagnol. Si le groupe avait été québécois, il y a fort à parier qu’on aurait eu droit en plus une version française. Et franchement, ça pète leur truc. C’est propre, ça joue carré, les cuivres envoient du lourd, et le refrain, pouet pouet en renfort fait mouche comme un direct de Floyd Mayweather. C’est le genre de morceau que t’écoutes le matin au réveil, et que tu peux pas zapper de ta tête durant toute la journée.

J’adore carrément « No Borders No Flags », le titre engagé de la galette, plutôt mid-tempo, avec ce petit son de clavier qui va bien, et encore une fois, le refrain imparable qui fait que ce genre de morceau met directement ses auteurs au niveau des plus grands de la scène nord-américaine. Et ça pour moi c’est une sacrée surprise. Comme « Cantina », très trad’, en est une. Une de plus, calme, posée, avec le petit côté latino ensoleillé, la rythmique métronomique et la voix vraiment très plaisante qui n’est pas en reste.

Pour un peu plus de violence, on ira voir du côté de « Tsunami », un instru de toute première bourre, et on appréciera la très calme « Vaya Con Dios », juste après, qui offre un peu de respiration. Quant à Red Stripe », encore une fois très traditionnelle, elle donne foutrement envie de voir ce que cette fine équipe peut bien donner sur scène. « Hohohoho, it’s a Red Stripe summertime, I say hohohoho… » Classe cette affaire.

Enfin, « Let It Burn » vient boucler avec style la boucle d’un mini album maxi Ep hyper bien branlé qui figure déjà (on n’est que début mai) parmi les incontestables réussites de cette année 2015 qui à coup sûr sera un grand cru.

Vince

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