Rude Boy Train

MADNESS – Esch sur Alzette (Luxembourg)/Rockhal – 15 septembre 2013

Afficher l'image d'origineAu départ je m’étais dit que je n’allais pas refaire un live report de MADNESS puisque je l’avais déjà fait en mars dernier. Sauf que cette fois encore, c’était tellement bien que je ne peux pas m’empêcher de vous faire partager mon enthousiasme. Madness est un groupe historique, légendaire, alors quand ils passent à 60 km de la maison, c’est juste un évènement immanquable.

Côté salle, c’est sûr qu’on est loin de Trianon et de ses dorures. A la Rockhal, tout est moderne, froid et fonctionnel, à l’image du quartier d’affaire dans lequel la salle a été construite. En même temps on n’est pas là pour les journées du patrimoine, mais pour voir un show. Et du show, il va en être question.

Arrivé un peu après 21h, je rate la première partie, Toxkäpp, le groupe local qui se définit comme « Luxembourg ska legend since 1995 », avec je l’espère un peu de second degré là-dedans parce que bon, pour les avoir vus il y a quelques années en première partie des Slackers, ça ne m’avait pas laissé un souvenir impérissable. Et encore là je suis gentil. Possible qu’ils aient progressé depuis (on espère pour eux), mais je vous dirais ça un autre jour…

21h35: Les presque 2 000 spectateurs se pressent devant les barrières mais pas trop,  et Madness entre en scène. On est content de constater que le groupe est au complet, avec Thommo au sax, Bedders à la basse et Foreman à la gratte (les trois étaient absents à Landerneau cet été), alors que la photo (ci-dessus) utilisée pour la com’ sur ce concert ne montrait que cinq des sept Maddies. Suggs est toujours aussi élégant dans son costume impeccable, et Chas a de plus en plus l’allure d’un maire de Nice. Et la section cuivre habituelle évidement, répond présent.

Boom c’est parti avec « One Step Beyond » pour faire monter la mayonnaise, et comme prévu, ça s’enchaîne dans le même ordre qu’à Paris au printemps dernier : « Embarrassment », classique, « The Prince », classique, et l’excellente « NW5 » (seul représentante de « The Liberty Of Norton Folgate »), en passe de devenir un classique avec son magnifique refrain repris en cœur par quelques amateurs éclairés (« I would give you everything, for just the smile you bring, for just the song to sing… »). Et puis bien sûr, « My Girl » enchainée à « My Girl 2 », « Take It Or Leave It » et « The Sun and The Rain ».

C’est à peu près à ce moment là que le gang de Camden Town a une idée de génie : Nous balancer comme ça en pleine gueule « I Chase The Devil (aka Ironshirt) » empruntée à Max Romeo, et « Taller Than You Are » de Lord Tanamo, respectivement reggae prodigieux et ska à se taper le cul par terre. Et en deux titre, Madness de rappeler à ceux qui auraient tendance à l’oublier que leurs racines sont en Jamaïque, et que si le groupe est une figure tutélaire de la scène pop britannique, c’est avant tout un pur groupe de ska comme on n’en fait plus des tonnes en 2013.

Des standards, des standards, encore des standards complètent le set, « Bed ad Breakfast Man », « Shut Up », « Our House », « Baggy Trousers », ou « House Of Fun » avec une section cuivres qui claque avec la précision d’un high-kick de Bruce Lee, et quelques très dignes représentants du dernier album, « Misery », Leon », « How Can I Tell You » et évidemment l’incontournable « Never Knew Your Name », qui suinte la classe par tous les pores de la peau de Suggs, pas avare en petites vannes balancées ici ou là. Chris Foreman nous ressert un petit interlude à sa façon (« New York New York » cette fois), « It Must Be Love  » pour boucler la boucle, et en guise de rappel, « Madness » et un final de déglingos sur « Night Boat To Cairo ». Pas de « Death Of A Rude Boy » ce coup-ci, on ne peut pas tout avoir, mais une petite sortie de Suggs et Smash tout en élégance au son de « Always Look On The Bright Side Of Life » empruntée aux Monty Python, histoire de donner une petite note british supplémentaire au concert de haute volée qu’ils viennent de nous servir sur un plateau d’argent, malgré une foule luxembourgeoise pas toujours en délire. Du grand art, encore une fois du grand art.

Vince

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