Rude Boy Train

Miserable Man – The American Sessions – Hoboken Hi-Fi

UN PEU D’HISTOIRE MISERABLE MAN, c’est un Italien d’Angleterre (de Norwich)  qui aime voyager (il a débuté en Indonésie en 2010), et qui fait du ska acoustique en one man band, à la manière de Chris Murray.

Il enregistre plusieurs EP ou il reprend des très grands (Louis Armstrong, Radiohead, Leonard Cohen…) mais en versions jamaïcaines… Il appelle ça de la popsteady, mélange entre de la pop et du rocksteady.

Deux EP en 2012, « Can You Reggaenize It » d’abord, un six titres, puis « Simple Guy », moitié moins long, qui sont disponibles en téléchargement gratuit sur son site.

En mai 2013, il publie « Afronesia », un sept titres instrumental easy listening assez barré qu’il a enregistré au cours d’un voyage de trente jours en Indonésie et qu’il dit influencé par Ry Cooder et en 2013 il envoie son premier véritable album, « Meet The Shark », autoproduit et composé de dix morceaux enregistrés entre 2010 et 2013. Miserable Man se fait pour l’occasion accompagner par Alessandro Grego, un batteur italien. 

A l’été 2014, il publie « One Man, One Take », un album de reprises, puis il voyage à New York où il rencontre Dave Hillyard avec qui il enregistre un morceau, et voilà qu’en cet automne 2015 il publie un nouvel Ep, « The American Sessions » disponible en vinyle

LE DISQUE : En voilà une belle affaire qui commence avec style, et avec un « Skinhead Train » hyper bien balancé, avec cequ’il faut de sifflement de clavier vintage pour contente le plus rasé des rasés. En même que ça n’est ni une reprise des Charmers, ni une de Laurel Aitken, mais bien une pure compo skinhead reggae comme on les aime. Mazette y a du niveau chez cet Italien, certes particulièrement bien accompagné ici par quelques vieux briscards de la scène new-yorkaise.

Juste après, « Black Tears » est du même tonneau du genre impeccable, superbement chaloupée, interprété avec feeling par de solides gaillards qui savent ce qu’il aiment et qui savent le partager, sans aucune forme de modération.

Au rayon rocksteady, « The Sunday Song » avec son flow parfois presque ragga, mais toujours roots, et ses choeurs façon trio vocal, nous renvoie au temps où la Jamaïque venait de prendre son indépendance, et où les meilleurs artistes en costumes se produisaient dans les meilleurs bars de plage de l’île ode Negril à Montego Bay.

« Big Man Dead », plus rapide, nous fera penser à du bon, à du très bon LKJ, et « Winter In New York » se plaira à aller lorgner du côté de Dandy Livingstone, sans atteindre pourtant la même pureté vocale.

Et le disque de se terminer avec « Everyone Is Equal », le titre enregistré avec David Hillyard, reggae, propre, avec une boucle rythmique entraînante et par dessus, un chanteur qui se plait à aller et à venir en refrain et couplets, avec encore des backing vocals pour faire comme à Kingston il y a cinquante ans.

Résultat: un Ep très recommandable, moins convaincant dans sa seconde partie que dans le première qui reconnaissons-le, est pas loin de confiner au morceau de bravoure carrément en mesure de faire la nique à Jr Thomas et à ses Volcanos.

Vince

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