Rude Boy Train

NEVILLE STAPLE – Return of Judge Roughneck – Cleopatra

UN PEU D’HISTOIRENEVILLE STAPLE, y a plus besoin de le présenter tant il a occupé la scène avec The Specials toutes périodes, avec Special Beat, et avec son Neville Staple Band à lui tout seul.

Son groupe culte à peine reformé il y a quelques années avec Terry Hall, mais sans Jerry Dammers, le gars décide de se tirer, à peu près en même temps que Roddy Byers. Sauf qu’ils ne se tirent pas ensemble, et le Neville retourne avec sa troupe jouer ici ou là le répertoire des patrons de Coventry.

Et même qu’en 2014 il pond « Ska Crazy », un énième album « solo » pas tout à fait au niveau du gars. Le voilà qui vient de récidiver avec « Return Of Judge Roughneck », son septième album sous son nom.

LE DISQUE : Déjà, Neville Staple devrait aller demander des conseils à Guillaume Tiguilup Branlarian pour la pochette. Parce qu’une fois de plus elle est absolument immonde avec ses damiers franchement datés et cette typo tout droit sortie d’un bon vieux Word 95.

Et puis bon, en 2017 est-il encore envisageable de reprendre « Magadog », Bangarang » et « Enjoy Yourself » ? Sans déconner, vous croyez pas que les Specials ont déjà un peu tout dit là-dessus ? Si ? Ben moi aussi je trouve, sauf que pas Neville Staple qui lui se plait à faire du vieux avec du vieux. Parce que la version soit disant ragtime d' »Enjoy Yourself » ici présente est tout à fait dispensable, et on va rester poli.

Et puis balancer 21 morceaux quand on n’est pas au top de l’inspiration, vous êtes sûrs que c’est un bonne idée ? Franchement ? Meubler avec des morceaux dub c’est bon, on a déjà vu ça 100 fois et ça n’a jamais rien apporté, à moins de s’appeler Dr Ring Ding et de bosser avec HP Setter.

Après, on ne va pas balancer bébé avec l’eau du bain, parce que le gars, même mal inspiré, ne manque pas de talent et réussit malgré tout à nous amuser, voire à nous plaire. Passée la première écoute avec ses arrangements bizarres, « Bangarang » réussit à faire plutôt bien la blague, mais comme le version du Lee Thompson Ska Orchestra (pas exceptionnelle non plus) est encore dans tous les esprits, on a là comme un air de déjà vu. Mais le gars sait toujours très bien toaster, et le groupe derrière, malgré un son trop moderne, très froid, assure plutôt comme il faut.

« Down My Street » fait bonne impression dans un style classique mais efficace, à l’instar de « Gang Fever », assez bien balancée dans le genre rastacool avec les cheveux crados, ou de « Be Happy », très calme, très (trop) simple (simpliste ?), qui bénéficie elle aussi du flow assez imparable du gars qui a quand même plus de 40 années d’expérience.

Voilà l’histoire. L’ensemble n’est pas vilain, mais il est bancal, surchargé, un peu trop propret et assez mal habillé. Neville Staple n’a certes plus rien à prouver, mais c’est pas une raison pour aller au studio en pantoufles.

Vince

 

 

 

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