NEW YORK SKA-JAZZ ENSEMBLE – Break Thru – Brixton Records
UN PEU D’HISTOIRE: En voilà des vieux d’la vielle ! Formé par des membres des Toasters de la grande époque il y a un quart de siècle (la paire Rick Faulkner/Rocksteady Freddie), le NEW YORK SKA-JAZZ ENSEMBLE en a connu des line-up ! Toujours emmené par le grand (par le talent) Freddie au sax, bien souvent accompagné par le grand (par la taille) Mark Paquin au trombone (parfois à la basse), le groupe est une véritable machine de guerre en live.
Côté albums mine de rien, ce « Break Thru » est leur 8e opus, dans une carrière discographique parsemée de trois albums live. Fidèle au label espagnol Brixton Records depuis plus d’une décennie, le combo de la grosse pomme se décide enfin à nous livrer sa version studio de « Love & Affection »…
LE DISQUE: On va pas se mentir : on adore tous le NYSJE en live, mais aucun de ses albums ne nous a jamais complètement retourné le cerveau. C’est pas que ça soit pas bien, au contraire, c’est même toujours nickel, mais on va dire que depuis le premier opus de 1995 sur Moon Record, qui avait fait son petit ramdam grâce à l’effet de surprise, on avait un peu perdu l’habitude de se réjouir.
Et pourtant comme toujours, c’est très bien dès les premières notes de « Chicky Chicky Boom Boom », avec toujours ce qu’il faut de maîtrise, de feeling et disons-le, de talent pour nous trousser du ska-jazz bien comme il faut. Et puisque le groupe se décide à nous envoyer sa version studio de « Love & Affection » (reprise aux Wailers), un classique de ses prestations live, on a envie de dire banco, et plutôt deux fois qu’une.
J’aime un peu moins quand sa part en reggae comme sur la chanson-titre, pas extraordinaire malgré un refrain qui accélère, et par contre je valide à 100 % le speed de « Bopicana » ou de « Blowout ». Ça, le ska-jazz qui file tout droit sans jamais se prendre les pieds dans le tapis, c’est LA marque de fabrique du combo de la New-York, et c’est ce qui fait qu’il ne faut surtout jamais le laisser passer près de chez vous sans aller voir ce que ça donne.
On se demande un peu pourquoi un tel groupe en est encore à reprendre « Perfidia » en 2019 (pourquoi par « Monkey Man » ou « Sally Brown » tant qu’on y est), mais on apprécie à sa juste valeur cette très belle version de « Learning To Fly » (de Tom Petty), en se rappelant que Freddie et ses potes sont vraiment doués pour les adaptations.
Voilà donc un album de plus à mettre sur l’étagère, entre New Town Kings et No Sports, vraiment très agréable à écouter, mais probablement aussi très facile à oublier.
Et sinon on peut savoir qui est responsable du design de la pochette à base de Windows 95 ?
Vince