Rude Boy Train

OI-SKALL MATES – Adultix Hangoverz – Watax/Diwphalanx

Afficher l'image d'origineUN PEU D’HISTOIREOI-SKALL MATES, c’est un combo de rasés emmené par l’inénarrable Wataru Buster venu du Japon. Et mine de rien ce groupe, si c’est pas forcément celui dont on entend le plus parler, il existe depuis maintenant vingt ans.

Oi-Skall Mates a sorti deux albums, « 12-Mates Skall Nighter Woo… »  en 2001 et « Luvin’ Side New Stomper » en 2002, tout ça après  une série d’Ep, et notamment un split avec Bad Manners. Le groupe avait aussi sorti en 2005 les deux volumes des maxi-ep « Evil Taste ».

Wataru Buster a parfois enregistré des morceaux tout seul (voir la compilation « Global Ska vol 2 ») et il a aussi donné dans la oi!, mais cette fois c’est bien avec Oi-Skall Mates qu’il revient pour fêter deux décennies avec « Adultix Hangoverz », et si vous voulez voir un site internet bien pourri comme si on était en 2000, vous pouvez cliquer ici.

LE DISQUE : Bon alors on va pas vous raconter des sornettes, « Adultix Hangoverz » n’est pas tout à fait l’album de l’année. Il y a parfois quelque-chose de bancal, de basique, de bas de plafond dans ce groupe tokyoïte, quelque-chose de pas très fin, d’un peu balourd, un peu à la Skarface. Et c’est vrai qu’on avait connu Oi-Skall Mates un peu plus inspiré il y a une quinzaine d’années.

Prenez « Talio » par exemple, jetez-y une oreille, et si vous pourrez considérer que cet instru est au mieux sympathique, mais jamais transcendant. Ça manque de feeling, et ça fait pouet pouet, à l’instar de « Dazzle 4 Life », pas forcément très bien produite, par forcément très inspirée. C’est basique, trop basique, et ça tourne assez vite à l’ennui. Et puis quand Wataru Buster chante un peu (beaucoup) façon oi!, ça ne se marie pas très bien avec un album de ska revival qui aurait apprécié des cuivres mieux maîtrisés et plus percutants, et un chant un chouïa plus feutré.

Tout n’est pas à jeter pourtant sur cet album, car quand le combo calme un peu sa joie, ça donne par exemple »Freedom Freedom », un peu au-dessus, voire même un très bon morceau comme « Skank », qui pourrait, si on rangeait nos exigences au placard, avoir vaguement l’allure d’un titre des Busters. Sauf que du côté des teutons, c’est autrement plus pro, plus puissant, même si on sent aussi avec « Skankin’ Class Hero » que Oi-Skall Mates a le sens de la mélodie qui donne envie de skanker, et que son énergie, certainement sa principale qualité, est excessivement communicative.

C’est donc du côté des compos qu’il faudra penser à travailler un peu plus (sans bien sûr négliger la production), pour nous faire peut-être un jour douter de l’écrasante supériorité de Ska Para sur le son two tone du pays du Soleil Levant.

Vince

 

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