Rude Boy Train

ONE WAY TICKET – And life just simply moves along – Productions Impossible Records

UN PEU D’HISTOIRE : ONE WAY TICKET est un groupe de Besançon, créé il y a trois-quatre ans, et qui fait dans le son mod inspiré par toute la clique anglaise, de The Jam aux Buzzcocks en passant par les Small Faces, les Kinks et autres Who.

Après un Ep cinq titres, « Places & Faces » publié en vinyle en 2015 sur le label du Chef, le trio revient fin 2016 avec son premier (court) album intitulé « And life just simply move along », toujours sur Productions Impossible Records, et avant une poignée de concerts dans l’est pour accompagner l’événement.

LE DISQUE : Modernistes du soir bonsoir. Après French Boutik, on continue avec les jeunes gens trop bien sapés de ONE WAY TICKET à côté de qui George Abitbol  lui-même, « le roi d’la classe », ressemble à Michel Houellebecq le matin au p’tit déj. Alors ne confondez pas One Way ticket et One Way System, parce que c’est pas du tout pareil. Moi quand j’écoute le trio de Besac, je ne pense pas d’emblée à tous ces groupes anglais, mais aux Perpignanais de Hushpuppies que j’adore mais qui ont l’air quand même bien dead.

L’album commence tout en efficacité avec « In The Upper Wold », et là c’est clair que les voix , les choeurs, et le refrain nous rappellent franchement le groupe sus-cité, et c’est pas moi qui vais m’en plaindre. Musicalement, c’est pas punk comme du Buzzcocks, c’est nettement moins rapide, c’est pas tout à fait explosif comme du Jam non plus, mais on pourra toujours aller chercher des similitudes dans la scène britone plus récente, celle des Arctic Monkeys, des Spitfires ou des Futureheads.

Mais cessons un peu de name-dropper pour constater que le disque continue dans la même veine avec « All Change », son énergie à revendre, son sens de la mélodie et des refrains fichtrement bien gaulés (« come on come on! »), et signons des deux mains à l’écoute de « Weeping Toys » et son entame qu’on jurerait empruntée aux Kinks (« You Really Got Me »).

Tout cela est très élégant, plutôt original pour un groupe hexagonal, bien produit sans non plus qu’il y ait un son gigantesque comme sur une prod de Mark Ronson, mais l’écoute de « Miss Grievous » donne envie de se saper, de sortir ses Clarks et d’aller faire le joli coeur sur un scooter chromé. Il y a chez One Way Ticket un vrai sens de la mélodie qui fait mouche, un côté pop bubblegum assez irrésistible (« Finger Snaps ») parfaitement encadré par des riffs de guitare et de basse propres et nets, et les huit titres de « And life just simply moves along » constituent une bien belle récréation pour celui qui aime de temps en temps écouter autre chose que du son jamaïcain.

Vince

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