Rude Boy Train

Orquestra Brasileira de Musica Jamaicana – OBMJ Ataca – Autoprod

UN PEU D’HISTOIRE : L’OBMJ, pour ORQUESTRA BRASILEIRA DE MUSICA JAMAICANA, c’est le super groupe de Sao Paulo avec plein de musiciens dedans façon big-band ou presque, un peu comme Western Standard Time ou le Nancy Ska Jazz Orchestra, comme quoi au Brésil il n’y a pas que des orchestres de samba, mais aussi des paires d’Adidas Samba.

Le combo  existe depuis 2008 et a déjà sorti deux superbes albums autoproduits tous deux téléchargeables gratuitement sur leur site internet.

Et ça continue puisqu’ l’OBMJ vient pile poil de sortir son troisième opus intitulé « OBMJ Ataca », et que celui-ci aussi est téléchargeable gratuitement par là.

 LE DISQUE : Il n’y a que neuf titres dans le troisième album de l’OBMJ, mais peu importe le nombre, pourvu que la qualité soit au rendez-vous. Avec les Brésilens, attendez vous à de l’instru, à du ska-jazz, à du gros son bien ample, bien large, pas minimaliste pour un sou, avec du souffle, de la puissance et une section cuivres qui tape plus fort que les trompettes de Jéricho.

L’album commence particulièrement bien avec la chanson titre, « OBMJ Ataca ! » qui regroupe à peu près toutes les qualités citées ci-dessus, avec en plus une bien belle mélodie, parfaite pour une petite mise en jambe. Et le disque regorge de morceaux dans cette même veine plutôt rapide, notamment « Tupinamba 2015 », hyper efficace, et « Ska Around The Nation », peut-être l’un des meilleur titres du skeud, sauf que ces deux-là étaient déjà présents sur les premiers albums et qu’il ne me semble pas que les versions ici présentes aient été modifiées. Du coup, l’album que ne contient déjà que neufs morceaux ne propose en fait que peu d’inédits.

« Vvia El Toro » fait tout particulièrement ressortir le côté sud-américain du combo, et pour peu qu’on le connaisse mal, on pourrait croire qu’il est originaire du Mexique, et sur la superbe « Atlantida », on appréciera sans se priver les solos de guitare ciselés comme chez Ernest Ranglin, ainsi que les solos de cuivres, mais pas trop longs, pas trop envahissants comme chez certaines vieilles gloires jamaïcaines.

« Funky Reggae « , pas vilaine, est beaucoup plus calme sans vraiment faire dans le funky reggae, et dans un style plus early, on applaudira à deux mains la beauté de « E.T Dance », avant d’aller apprécier « Revolution Ska 2015 » (encore une reprise du deuxième opus) et se dire que sur ce coup-là l’OBMJ ne s’est pas trop foulé.

L’album se termine avec style sur « Dub Manifesto »,  reggae plus que réellement dub, vraiment pas désagréable pour clore un album une fois de plus très plaisant à écouter, même si ceux qui connaissent bien les deux premiers albums du big-band de Sao Paulo seront très probablement frustrés par ce manque criant de nouveautés.

Vince

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