Rude Boy Train

Phoenix City AllStars – Searching For The Young Ska Rebel – Happy People Records

Searching For The Young Ska Rebels cover art

UN PEU D’HISTOIRE : PHOENIX CITY ALLSTARS,  c’est le groupe de Londres formé en 2011 avec dedans des gars qu’on a pu croiser dans Pama International, Intensified ou dans Sidewalk Doctors. Leur spécialité: les reprises.

En 2012, le groupe s’était attaqué au répertoire two tone avec « Two Tone Goes Ska » sur Phoenix City Records, suivi en 2014 par un disque hommage aux Rolling Stones, « Skatisfaction », chez Hotshot & Scorcher. Signalons au passage que les deux labels sont ceux de Sean Flowerdew (claviers), qui était il n’y a pas si longtemps à la tête de Rockers Revolt. Qu’est-ce qu’il fout avec ses labels ? J’en sais foutre rien, allez plutôt lui demander.

Toujours est-il qu’en 2015, les Londoniens ont annoncé qu’ils allaient sortir un album entièrement consacré à « Searching For The Young Soul Rebels », cultissime album des Dexys Midnight Runners. « Searching For The Young Ska Rebels » (c’est son titre) vient donc de sortir sur Happy People Records, label récemment fondé par Lenny Bignell (des Sidewalk Doctors) et… Sean Flowerdew. 

LE DISQUE : Alors déjà moi je connais très mal l’album des Dexys Midnight Runners, donc je ne vais pas vous saouler avec des comparaisons pas forcément très à propos. En écoutant « Searching For The Young Ska Rebels », on remarque que le combo all-stars a un son qui lui est propre, et qui le suit depuis le premier opus. C’est particulièrement flagrant entre ce dernier album et « Skatisfaction », et on retrouve tout au long des dix morceaux un ska plutôt rapide, sans  que ça ne sonne jamais revival, car on sent ici que les influences sont plus anciennes, plus jamaïcaines, plus roots, sans jamais non plus lorgner de trop près vers le ska sixties. En fait, le son de PCAS est à mi chemin entre modernité et respect des anciens.

Ça commence très bien avec « Burn It Down », de très bonne facture, avec un tempo qui rappelle assez clairement « Play With Fire », superbe entame de l’album précédent qui filait tout droit, à 100 à l’heure. C’est peut-être un chouïa moins bien arrangé ici, mais toujours très efficace, à l’instar de « Geno » qui juste après part en gros skank métronomique avec un riddim qu’on a déjà entendu sur un standard d’il y a cinquante ans. C’est propre, c’est net, et c’est instrumental. On se dit que ça serait bien que ça chante un peu, et hop, on est entendu puisqu’une certaine Cara-Jane Murphy vient donner de la voix avec style sur « Seven Days I Too Long ». C’est toujours très rapide, ça donne toujours foutrement envie de danser et on se dit que le combo ferait bien de quitter de temps en temps sa Perfide Albion pour venir faire transpirer le continent.

Ça ralentit un max sur « I Couldn’t Help It If I Tried Dub », un drôle de morceau qui ne ressemble à rien de connu, mais on retrouve un certain classicisme sur « There There My Dear », juste après. Le hit mondial « Come On Eileen » est ici proposé en version dub, ni transcendant ni à jeter par la fenêtre, et on lui préférera largement « Because Of You », parfaitement bien chanté, ou « Jackie Wilson Said », l’un des très bons titres d’un bon album trop court, puisque les deux derniers morceaux sont des dub ou des versions alternatives de morceaux déjà cités.

Avec « Searching For The Young Ska Rebels », Phoenix City Allstars nous balance encore un album solidement charpenté, avec de l’efficacité, du rendement et un sacré sens de la danse. Il lui manque cependant  le petit truc en plus qui sépare le bon de l’excellent. La prochaine fois peut-être…

Vince

 

 

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