PRESSURE COOKER – Wherever You Go – Autoprod
UN PEU D’HISTOIRE: PRESSURE COOKER est un groupe de Boston formé en 97 qui s’inspire des pionniers jamaïcains, Derrick Morgan, Wailers, Maytals… En 99, ils sortent leur 1er album éponyme, entre rocksteady, regggae et ska. En 2001 sort « I want to tell you », puis « Committed » en 2003, des albums autoproduits. Mais rapidement, Pressure Cooker signe avec Jump Up Records qui publie en 2004 « Burning Fence », un album 100 % instrumental. En 2006, « Future’s history » voit le jour chez Cd Baby, et en 2008, « What she wants », débarque chez Jump Up.
A l’été 2012, les neuf de Pressure Cooker annoncent donc la sortie de leur septième album pour fêter leurs quinze ans de carrière. « Wherever You Go » vient tout juste de paraître, en Cd, en vinyle, en téléchargement et en autoproduction !
LE DISQUE : Bon c’est pas moi qui vais comparer ce nouvel album de Pressure Cooker aux précédents, parce que j’avoue que je connais assez mal leur discographie.
Ce qui est sûr c’est que ce disque, rocksteady, reggae, plus rarement ska, mérite largement qu’on y jette une oreille attentive, parce que les mecs (et les filles), ont un sacré foutu talent. Douze titres, que du bon, pas un seul qui pue du cul, même un tout petit peu sur les bords. C’est plus vintage que du Hepcat, moins bluesy que du Slackers, plus cuivré que du Aggrolites. Tu vois un peu l’genre ou pas ?
Bon alors c’est simple t’as un peu du reggae roots, super bien exécuté, chaleureux, groovy et tout, mieux que du Yannick Noah, pas mal de skinhead reggae à écouter la Red Stripe à la main, et une bonne rasade de rocksteady de lover.
Dès l’entame, on est mis dans l’ambiance, à la fois classe et sportswear, avec un bon « Don’t Mind Waiting » qui sort le sifflement de clavier des grands jours qu’on croirait commandé par les doigts en or de Roger Rivas himself. Juste derrière, le hit « Brooklyn Bridge », avec sa voix parfaite, sa grosse section cuivres et son clavier vintage envoie du lourd, du très lourd mais jamais du balourd, pure merveille de reggae-song ciselée au laser, sans la moindre bricole qui dépasse, pas une feuille de ganja, pas un poil de dread, pas le début du commencement d’une fausse note.
On apprécie aussi quand c’est plus roots, plus mélancolique même, comme sur la superbe « These Are My friends », où là encore, le chanteur Craig Akira Fujita fait des putains de merveilles. Et quand c’est suivi par une tuerie skinhead reggae totalement instrumentale comme « All Time Wine », on signe des deux mains, on allume un cierge à la cathédrale, on sacrifie un mouton ou que sais-je d’autre, mais en tout cas on croise les doigts pour que ça continue sur les mêmes rails.
Et même si parfois c’est un peu trop classiquement roots (« Determination »), ça n’empêche pas l’enthousiasme quand ça vire totalement rocksteady comme sur « I Hear Music », avec une seconde voix féminine un peu en retrait qui a des allures de Doreen Shaffer qui te me met K.O à chaque écoute, ou sur « Goodnight », ponctuée de cuivres qui apportent de la chaleur à l’ensemble, et qui fait penser à du Phyllis Dillon, du Dawn Penn, ou du vieux Susan Cadogan.
Quant à « Peace Of Mind », 100% pur ska, ben comme tu l’imagines c’est juste à se taper le cul par terre, et pendant moins de trois minutes ça te chatouille ça te gratouille ça te trifouille, et ça te donne surtout une méchante envie de danser avec la fille là, celle avec le polo bleu, celle qui t’a lancé un sourire coquin quand elle a compris que derrière les bretelles et les cheveux rasés se cachait un petit cœur tout mou, qui se laisse embobiner facile dès lors qu’il a affaire à de groupes du niveau de Pressure Cooker. Et ce « Wherever you Go », à coup sûr, n’a pas fini de te mener en bateau.
Vince
Pingback: LAMBERT
Pingback: Vince
Pingback: LAMBERT