Rude Boy Train

RED SOUL COMMUNITY – Holiday in the city – Jump Up ! Records

UN PEU D’HISTOIRE: RED SOUL COMMUNITY, fameux groupe espagnol de pump pump reggae, avait pris une paire d’années sabbatiques après avoir sorti un second album, « I Never Learn », sur Grover Records en 2013, et avoir accessoirement fait un enfant (Isa la chanteuse et Carlos le clavier sont les parents).

Pour ce troisième opus récemment publié par Jump Up ! Records, ils sortent totalement de leur zone de confort et s’éloignent assez nettement du style Aggrolites/Aggrotones qui les avait fait connaître. Pour quel résultat ?

LE DISQUE: Il est étonnant ce virage pris par Red Soul Community. Etonnant parce que totalement imprévisible. Et parce qu’on pensait  le combo de Grenade entièrement branché sur des influences skinhead reggae, voire rocksteady. Pas plus, pas plus vite.

Sauf que depuis, le phénomène Interrupters a débarqué, et le groupe de L.A a sacrément monté le niveau en filant un coup de jeune à la scène US, et en donnant des idées à pas mal d’autres.

C’est donc totalement sous influence américaine que Red Soul nous balance ce nouvel opus qui du titre à la pochette fleure bon la Californie.

Si l’influence de The Interrupters est évidente, il conviendra tout de suite de citer aussi Dance Hall Crashers, le groupe de la Bay Area, dans lequel des gaillards de Rancid ont aussi pas mal traîné leurs guêtres. Dans les deux cas, le chant était féminin, et celui de Karina Deniké et d’Elyse Rogers n’était pas des plus vilains. L’entame du disque, « One Heart », est totalement dans cette mouvance, mais juste derrière, « The Greatest Hero », contretemps métronomique, choeurs bien comme on aime, simplicité d’un ska sans cuivres, semble tout droit sorti d’une compile californienne du début des 90’s (la série « Qualifornia Ska-Quake »).

Y a aussi des choses un peu plus dark (un tout petit peu), à l’image de « T-Rude », vraiment pas mal, et des titres au tempo moins barré comme « Change To Change ». L’impression est très bonne sur « Don’t Let It Die » et sur  la très courte « When You Are A Threat », gorgée d’énergie jusqu’à ras-bord – on pense aussi à Operation Ivy – avant d’enchaîner sur une « Laura Lee » dans le même ton, un ska-rock implacable, roboratif, nickel comme des sapes de chez Mod Father, du genre que j’aime depuis que je suis tout minot.

Le seul morceau à l’ancienne, c’est finalement la chanson-titre, qui aurait pu figurer sur les albums précédents, et qui offre ici une oasis de calme assez bienvenue.

Allons-y gaiement : « Holidays In The City » n’est pas aussi balèze que le dernier Interrupters (mais qui le serait ?), mais c’est  à mon avis le meilleur album de Red Soul Community, ce qui viennent confirmer les différentes ré-écoutes, et notamment la très sympathique doublette qui conclut le disque avec « Sons Of Garnata » et « Brave Enough To Live ». A se croirait presque à Anaheim, à la grande période de No Doubt.

Vince

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *