Rude Boy Train

Reggae Workers Of The World – II – Badasonic Records

Résultat de recherche d'images pour "reggae workers of the world II"UN PEU D’HISTOIRE: REGGAE WORKERS OF THE WORLD, c’est la dream team de Charleroi/New York/Los Angeles avec dedans Vic Ruggiero (Slackers), Jesse Wagner (Aggrolites), et Nico Leonard (Moon Invaders-Badasonics).

Après un premier album autoproduit fait de bric et de broc il y a trois ans et une poignée de dates en Europe, le trio revient avec son second opus sobrement intitulé « II », sur Badasonic Records, le label du batteur qui ne produit que de très belles référence…

LE DISQUELe 45 tours du mois dernier laissait présager le meilleur, et le meilleur est arrivé. Oui, « Jesse James » et « Every  Once In A While » sont deux pépites magnifiques de finesse, du genre qui deviennent des hits dès les premières écoutes. 

Oui, mais sur se second opus, il y a douze morceaux, avec rien que de la très grande qualité. Ça démarre avec « Pot Of Gold » qu’on croirait sortie du répertoire des Slackers quand c’est chanté par Vic Ruggiero, et de celui de The Aggrolites quand c’est Jesse Wagner qui donne de la voix. Beauté !

Le tempo s’affole un peu sur « Wonder », superbe ska dans la lignée de ce que le gang new-yorkais de Dave Hillyard, Glen Pine et compagnie à l’habitude de nous sortir : du putain de son avec une âme et un feeling à toute épreuve.

C’est très varié, ça passe du reggae au ska en allant vers le rocksteady, le skinhead reggae ou l’americana des bords du Mississippi. Et y a même des sons caribéens, notamment cette perle absolue qu’est « Never Go Home » façon mambo, avec deux chanteurs en très grande forme, des choristes de toute première bourre et des arrangements aux petits oignons. Franchement, c’est trois-là ont absolument tout compris à la musique.

J’adore la classe boogie de « Danielle », simplissime avec un Ruggiero des grands jours, comme j’adore les wap wap wahouuu doo-wop de « Eye Of The Storm », avec un Jesse Wagner qui n’a rien à envier à son pote de la grosse pomme.

Et même quand ça reprend Dalida (ou plutôt de Nino Rastelli) avec « J’attendrai », on manque défaillir devant tant d’élégance et de bon goût. C’est un reggae lancinant, tout en basse, et Jesse Wagner fait plus que bien le job quand il s’essaye à la langue de Molière avec son accent ricain à couper à la tronçonneuse. Grandiose.

Grosse, grosse, grosse impression laissée par le second album des Reggae Workers Of The World. Le premier était propre et net, mais le deuxième monte la barre de deux crans, et impose à l’évidence le trio belgo-américain comme l’une des formations les plus intéressantes de ces dernières années.

Vince

 

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