Rude Boy Train

Rhoda Dakar – sings The Bodysnatchers – autoprod

UN PEU D’HISTOIRE: RHODA DAKAR, c’était la chanteuse de The Bodysnatchers, ce groupe de l’ère two tone entièrement composé de filles qui n’a pas duré très longtemps, à peine trois ans entre 79 et 81. Deux  45 tours mais aucun album, des participations à plein de compiles, une présence dans le film « Dance Craze » et puis s’en va. Les Bodysnatchers resteront toujours dans l’ombre de Madness, The Specials et The Selecter.

Rhoda Dakar ira un temps prêter main forte à Jerry Dammers et ses Special AKA, avant de revenir, bien plus tard (en 2007) pour l’album « Cleaning In Another Woman’s Kitchen », sur lequel elle reprend, en version acoustiqueThe Bodysnatchers. En 2009, on la retrouve aux côtés de Nick Welsh (Bad Manners, Selecter, Skaville UK) pour l’album « Back To The Garage », et elle chante avec Madness sur « On The Town » (extrait de « The Liberty Of Norton Folgate »).

Elle fait quelques apparitions ici ou là, avant d’annoncer fin 2014 qu’elle s’apprête à sortir « Rhoda Dakar sings The Bodysnatchers », un disque où elle reprend… The Bodysnatchers. Et ouais…

LE DISQUE : Bon ben on va pas se raconter d’histoires, il est parfaitement foireux cet album de Rhoda Dakar. Non pas qu’il soit mauvais, même s’il n’est pas top, mais à quoi bon chanter The Bodysnatchers quand on s’appelle Rhoda Dakar et qu’on a déjà chanté The Bodysnatchers il y a 35 ans ? Et qu’on a rechanté The Bodysnatchers en 2007 sur un album acoustique ? Pour moi c’est à n’y rien comprendre.

Parce que si elle avait décidé de revisiter les morceaux en profondeur, de les réarranger, d’en faire quelque chose de différent, avec un autre son, une autre approche, un angle nouveau, j’aurais capté, mais là, ce qu’elle fait est totalement vain.

Certes, il n’est pas déplaisant de réentendre « Easy Life » ou « Let’s Do Rocksteady », mais le son est petit, c’est pas très bien produit, ça semble enregistré à la va-vite, à la vas-y comme j’te pousse, et surtout, ça manque complètement d’âme et d’originalité.

En 1997, quand les Busters avaient sorti leur best-of pour fêter leurs dix ans, ils avait entièrement réenregistré les morceaux, et sans tout chambouler, ils avaient redonné du sens à l’ensemble en modifiant ici un arrangement, là un riff de cuivres, mis un break par-ci et une gros coup de gratte par-là, mais ils avaient proposé un skeud réellement au goût du jour.

Ce que ne fait malheureusement pas Rhoda Dakar sur cet album qu’on peut certes écouter si on n’a jamais rien entendu, mais qui sera parfaitement dispensable pour tous ceux qui comme moi, connaissent le répertoire des Bodysnatchers.

Vince

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