Rude Boy Train

RUDE RICH & THE HIGH NOTES – TRIBUTE TO THE GREATS – GROVER RECORDS

B000026M9R[1]UN PEU D’HISTOIRE: Depuis 1998 aux Pays-Bas, RUDE RICH & THE HIGH NOTES envoie le meilleur du rocksteady, du reggae et du ska.
En 1999, ils sortent leur premier album, « The Right Track », sur Bombax Records. Le groupe tourne beaucoup en Hollande et en Allemagne, et se voit invité au Summerjam de Cologne.
En 2000, le groupe sort le 45 tours « Hey Senorita » sur Grover Records et embraye l’année suivante sur le même label avec « Change The Mood » sur lequel ils invitent le légendaire tromboniste Rico Rodriguez. C’est le début de leur collaboration avec pas mal de légendes de la musique jamaïcaine.
C’est Derrick Morgan qu’ils accompagnent en 2002, notamment au This Is Ska Festival de Rosslau. Deux titres live sont enregistrés, et leur qualité incite le groupe à sortir un album complet, « Derrick Morgan meets the High Notes Live », sur Grover Records.

Ils poursuivent comme backing-band d’Aston Ellis, invitent Rico Rodriguez à partager la scène avec eux lors d’une tournée des Pays-Bas, et travaillent avec Dennis Alcapone.

En 2004 ils enregistrent « Soul Stomp », leur nouvel, qui sort sur leur label maison, Rude Rich Records (ainsi que sur Grover).

En 2005, Rude Rich & The High Notes accompagnent Alton Ellis, Dennis Alcapone et U Brown au Sunsplash de Vienne et se taillent une réputation de meilleur backing-band d’Europe. C’est ensuite Winston Francis qui se joint à eux, pour quelques live et pour l’enregistrement d’un maxi  qui sort en 2006 en vinyle uniquement.

Peu de temps après, ils accompagnent sur scène Winston Francis au Melkweg d’Amsterdam et sortent un DVD, « Winston Francis meets the High Notes Live » (comme c’est original).

Les collaborations prestigieuses continuent en 2007, puisque le combo accompagne Leroy Sibbles and Barry Llewellyn, plus connus sous le nom de The Heptones. En 2008, ils collaborent avec Ernest Ranglin et enregistre un nouvel album live avec Derrick Morgan («Derrick Morgan meets The High Notes in Amsterdam »).

En 2009 ils fêtent leurs dix ans avec trois tonnes d’invités, et en 2010 ils posent leurs valises au Tokyo Ska Jamboree organisé au pied du Mont Fuji. La même année, leur saxophoniste Tommy Tornado sort « Sunrise », un album solo pas vraiment solo puisqu’il est accompagné par ses potes, et par Ernest Ranglin, Dennis Alcapone, Winston Reedy et Rico Rodriguez, tu parles d’une dream team !

L’année 2011 est celle de la collaboration avec Ken Boothe, mais le groupe décide ensuite de calmer le jeu avec les vieux d’la vieille et choisit donc d’accompagner un p’tit jeune sur scène, le trinidadien Marlon Asher.

En 2012, Tommy Tornado enregistre son second opus, « Cool Down » (Pork Pie Records), et à l’automne, Rude rich & The High Notes publie sur Grover Records « Tribute To The Greats », son quatrième album studio entièrement composé de reprises.

Actuellement, le groupe prépare son nouvel album, avec Winston Francis au chant.

LE DISQUE: On va commencer par dire du mal, en affirmant, en assénant, en certifiant que la pochette est ratée, et c’est bien dommage ! Car un bel album, c’est aussi une belle pochette.

Côté son heureusement, la météo est au beau fixe. Sur ce coup-là, Rude Rich & The High Notes n’a pas souhaité nous faire profiter de ses compos, mais a préféré jouer la carte du confort sans prise de risque avec dix covers pour un disque qui s’appelle quand même « Tribute To The Greats » et qui est sous-titré « Rude Rich & The High Notes Pays A Tribute To The Legends – The Legacy Vomule 1 ». On peut donc s’attendre à un volume 2.

En tout cas pour ce nouvel opus, on dira que les Bataves l’ont jouée plutôt roots. Pas de ska de fous-fous, juste quelques pas de rocksteady chaloupé, mais beaucoup du gros reggae en veux-tu en voilà. Et côté reprises au moins, ils ont évité malins qu’ils sont, de mettre les pieds du côté de « Rockfort Rock », de « Sally Brown », de « In The Mood For Ska » ou de « Pressure Drop ». Au contraire, ils ont choisi des morceaux beaucoup moins connus (à part « I’m Still In Love » d’Alton Ellis) qui peuvent encore surprendre un peu. Après c’est sûr, le fan de base de Gregory Isaacs connaît « All I Have Is Love », et il trouvera que la version ici présente, plus franchement cuivrée, n’apporte pas grand-chose à l’originale, si ce n’est un côté sixties que la première n’avait pas, forcément puisqu’elle date des années 70.

Mais après tout, faut-il absolument chercher quelque chose de vraiment nouveau dans ces interprétations de Rude Rich & The High Notes ?  Pas forcément, en tout cas pas si comme moi vous ne connaissiez pas la plupart des titres ici repris.

« Hold Them » de Roy Shirley qui démarre l’album dans une version accélérée et modernisée donne d’ailleurs plutôt bien le ton : Le combo revisite mais ne saccage pas. Toujours respectueux du travail des anciens, les Hollandais envoient une superbe version de « Young Generation » de Desmond Dekker, pur rocksteady ciselé, avec des harmonies vocales absolument irrésistibles. Et c’est simple, plus on écoute le disque et plus on est convaincu du talent de Rude Rich. La faute à « African Love Call », un instru trainant emprunté à Jackie Mittoo (pas son titre le plus connu) avec lequel le groupe fait des merveilles et où la mélodie de clavier est forcément omniprésente, ou à la grandiose « Good Thing Going » d’après Sugar Minott, autre chanson que je ne connaissais pas (je sais, c’est criminel) avant que le groupe d’Amsterdam de me la mette dans les oreilles.

Et bien rien que pour ça, rien que pour la découverte, rien que pour l’histoire et rien que pour la mémoire, Rude Rich & The High Notes a bien fait d’enregistrer ces dix reprises superbement interprétées, parfois presque plus rondes, plus roots que les originales, certes pas révolutionnaires mais toujours sacrément roboratives.

Après un disque à ce niveau de qualité, on attend avec impatience leur nouvel opus sur lequel Winston Francis a prévu de venir poser sa voix.

Vince

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