Rude Boy Train

SMOKIN’ FUZZ – Revival – Autoprod

Aucun texte alternatif disponible.UN PEU D’HISTOIRE: Mine de rien ça fait quand même vingt piges qu’il existe de groupe. SMOKIN’ FUZZ, c’est un combo francilien dans lequel pas mal de musicos sont passés, transfuges de Orange Street, Jah On Slide ou Jim Murple Memorial…

Après un mini album en 2002 (« Qui Boit du Rhum »), le groupe publie son premier LP, »Papel Por Favor », en 2005, avant d’embrayer sur « Walla Pourquoi Because parce Que » trois ans plus tard.

Smokin’ Fuzz a donné des tas de concerts, ouvert pour Laurel Aitken, pour The Skatalites ou pour Keith & Tex, mais malgré un cv bien rempli, on était sans nouvelles depuis pas mal d’années.

Sauf que  le groupe a décidé d’enregistrer un nouvel opus qui doit sortir au printemps 2019. On a eu la chance de l’écouter en avant-première…

LE DISQUEJe sais pas pourquoi j’étais resté sur l’idée que SMOKIN’ FUZZ était un groupe de ska festif un peu funky sur les bords, entre Big Mama et Babylon Circus. Pas forcément ce que je préfère. Sauf qu’avec « Revival », je découvre un son pas vraiment funk mais carrément influencé par le rocksteady des chanteuses jamaïcaines d’il y a 50 ans, et par le groupe de L.A qu’on ne présente plus : The Aggrolites.

Smokin’ Fuzz y va même carrément en invitant Jesse Wagner lui-même à pousser la chansonnette sur « Take Your Own Time ». Et comme le gars est un chanteur extraordinaire, le résultat est parfaitement à la hauteur, avec un clavier qui virevolte comme s’il était contrôlé par Roger Rivas lui-même. Et si on écoute un tout petit peu l’instru « Dirty Organ », 100% pur skinhead reggae, c’est encore du côté de la cité des anges qu’on va lorgner, même si dans le genre l’Argentine de Los Aggrotones n’est jamais bien loin.

Le combo nous sert quelques reprises, « Israelites » ou « When I Fall In Love », c’est extrêmement bien interprété, sauf qu’en 2018 je ne vois pas bien l’intérêt de s’attaquer à des standards pareils, à moins de vouloir les pervertir de l’intérieur. C’est beau mais c’est vain, alors que le reste du disque ne l’est pas du tout (vain). Y a qu’à écouter « Crazy Gal », magnifique reggae chanté à merveille par un Nyko plus que très en forme, avec toujours derrière le superbe clavier de Dr Alban qui vient donner du coffre à l’ensemble, soutenu qu’il est par une rythmique implacable.

Miss Mily donne aussi de la voix avec style sur « Keep On » (ah tiens, un peu de funk ici ?) ou sur la plus roots « Sista » de belle facture, et avec la très intense « Masta », le groupe tape très fort dans les vibrations reggae. « Tell Me » qui skanke bien comme on aime invite à la danse presque autant que « Answer » à l’ambiance mi-frenchie, mi-yardie, et confirme que le dernier album de Smokin’ Fuzz tient la route de A à Z et qu’il va falloir qu’à l’avenir ils nous donnent un peu plus de nouvelles…

Vince

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