Rude Boy Train

Spred The Dub – Coming Home Drunk – Citrus Records

Ça Coming Home Drunk cover artUN PEU D’HISTOIRE :En Floride, il y a des oranges, des alligators, des nichons, des biceps, des parcs d’attractions et des vieux Cubains qui jouent aux dominos. Oui mais en Floride, il y a aussi du ska. On le savait depuis longtemps avec Less Than Jake, les ska-punkers de Gainesville, et ça se confirme avec Citrus Records, le label de Tampa (sur la côté ouest) dont on vous a déjà parlé dans les colonnes de RBT.

Le label est forme d’agrume se pointe maintenant avec un groupe dont personnellement je n’avais jamais entendu parler, et qui m’a l’air de vraiment pas mal se démerder : SPRED THE DUB. D’abord je vous rassure si vous n’êtes pas fans des expérimentation de Lee Scratch Perry, il s’agit bien de ska, de rocksteady et de reggae, et pas de dub.

Après un album autoproduit en 2012, le groupe formé en 2007 sort un second opus en 2015. Vous comprenez ? Non ? Pas grave, lisez plutôt…

LE DISQUE : Et bien voilà un groupe qu’il est pas mal, comme groupe. Et il y a quelques jours j’en avais jamais entendu parler. Comme quoi on n’est jamais à l’abri d’une bonne surprise.

Spred The Dub est un sextet qui fait du ska, avec des fois un peu de reggae. Et c’est bien. Quand on écoute leur deuxième opus, « Coming Home Drunk », on ne peut s’empêcher de penser à un combo qui a fait la gloire du ska US d’il y a 30 ans, mais situé nettement plus au nord : Bim Skala Bim. Car le son de Spred The Dub, comme celui du combo de Boston, est gorgé d’énergie, avec un trombone très présent, une voix rock mais parfois soul, et une formation pas vraiment pléthorique (en général six musicos dans les deux cas).

Alors oui, l’album de Spred The Dub » sonne comme il y a deux décennies, et c’est pas moi qui vais m’en plaindre, car le son des 90’s moi j’aimais ça. Au début j’ai juste écouté le truc ne me disant « ouais, je vais passer une news vite fait », et puis basta. Mais rapidement, j’ai compris qu’on tenait là un peu mieux qu’un énième combo US qui fait pouet pouet sur des contretemps.

On trouve ici des ambiances caribéennes qui donnent envie de soleil, comme sur « You and I » ou sur la superbe « Too Long » et ses irrésistibles lalalala, suivis d’un mélodie de cuivres toute simple, parfaitement soutenue qu’elle est pas une rythmique impeccable et une voix qui fait parfaitement l’affaire.

Ça part en skinhead reggae sur « Don’t Go », c’est totalement third wave sur « GPD », c’est à fond dans la lignée de Bim Skala Bim sur « Who Knows » ou sur « So Sad », reggae tradi sur la sublime « Get Ready » (un peu à la Hepcat), et pour finir la galette, « Coming Home Drunk » ressemble à un bon Slackers de saloon.

Voilà voilà, j’ai fait pas mal de name-dropping, mais il fallait ça pour comprendre ce que nous fait Spred The Dub. C’est pas un son révolutionnaire, mais du début jusqu’à la fin c’est du tout bon, voire du très bon, à écouter et à réécouter avec pas mal de délectation.

Vince

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