Rude Boy Train

ST PETERSBURG SKA-JAZZ REVIEW – Elephant Riddim – Autoprod

Elephant Riddim cover art

UN PEU D’HISTOIRE : C’est à Saint Petersbourg que démarre la carrière du ST PETERSBURG SKA-JAZZ REVIEW autour de musiciens de l’excellent combo ska-punk Spitfire. Le premier groupe joue plus calmement que le second, et livre un très bon premier album éponyme en 2002 chez Zvezda Records (réédité ensuite par Grover) après un Ep cinq titres sur le même label.

Deux ans plus tard, une chanteuse américaine nommée Jennifer Davis rejoint la bande pour l’enregistrement de « Too Good to Be True », le second album qui sort en 2005 sur Shnur’OK (pour les USA et l’Europe, c’est Megalith qui fait le job).

Le groupe joue en Allemagne et en Suisse en 2005, et sort son « Live At The Red Club » en 2006.

En 2008, Jennifer retourne vivre aux USA et le groupe se met en stand-by. Mais le  batteur décide de réactiver la troupe en 2010, au moment où le label français Jewels sort un 45 tours avec notamment une reprise de « Policy Of Truth » de Depeche Mode. Un trois titres intitulé « Water Taxi » est autoproduit en 2012.

On n’entend plus parler du St Petersburg Ska-Jazz Review jusqu’à la mise en ligne récente d’ « Elephant Riddim », un troisième album sorti au début de l’été en catimini.

LE DISQUE : Houlà, le nouvel album du St Petersburg Ska-Jazz Review démarre comme un bon vieux skeud allemand : 100 % pur ska revival style ! Ça s’appelle « Action Movie », et ça envoie du lourd comme dans un épisode de Starsky et Hutch et on pourrait croire que ça vient de s’évader d’un album de Skaos qui bute à l’ancienne. J’aime.

Mais comme dans le nom du groupe y a « ska-jazz », ben forcément y a aussi des plans plus posés, moins boom boom, plus ska-jazz donc, et c’est le cas de la chanson-titre, « Elephant Riddim », fichtrement bien gaulée avec son entêtante mélodie de piano et cette voix féminine mmmmmhhhh, aux petits oignons.

« Fly Away » est un morceau de très haute volée, du genre que n’aurait pas renié le Tokyo Ska Paradise Orchestra avec un featuring féminin, et là encore la voix de Margarita qui aurait pu s’appeler Bloody Mary ou Mojito est pour beaucoup dans la beauté qui se dégage de l’ensemble, mention spéciale au final très speed, très rock, très classe.

Il y a de la tradition sur « Water Taxi », invitation à la danse assez irrésistible, de la reprise sur « Perfidia » qu’on ne présente plus et qui est bien interprétée ici à défaut d’être au top de l’originalité, et il y a des enchaînements qui font mouche,  comme « Ceora », instrumental nickel propre, « Doop », encore très revival (et ça j’adore) et « 52d Street Theme », un peu dans le même trip à la Busters/Pork Pie, trois morceaux en enfilade qui rappellent que même si le combo russe est très (trop) discret sur la scène internationale, on doit absolument le repositionner au centre, parce c’est là qu’il mérite d’être, tout simplement.

On finira par tirer à très ample coup de chapeau à « Volga River Boat Man », un instrumental assez prodigieux, entre esprit ska à cheval entre Londres et le pays de l’oncle Sam, et éléments empruntés à la tradition slave que le groupe a bien fait de ne pas mettre au rebut. Réussite de A à Z. Vivement que cette fine équipe vienne s’aventurer dans nos contrées…

Vince

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