Rude Boy Train

THE SLAPSTICKERS-SILVERBACK-SMITH & MILLER RECORDS

UN PEU D’HISTOIRE : Bientôt trente ans que les Slapstickers nous envoient leur bon ska revival inspiré des Toasters ou des compatriotes de Busters.

Dès la sortie de leur premier album « Nine Cowboys From Outta Space: Ska Invasion » en 98, le groupe démontre un sacré savoir faire avec ses compos variées et solides bénéficiant à plein pot d’une section cuivres vraiment costaude.

Pendant une vingtaine d’années, ils seront un des fers de lance de la scène Germanique, assurant des premières parties de prestige comme les Skatalites ou Madness.

Avec six albums au compteur, autoproduits depuis le début, ils fêtent leur 20 ans avec la sortie d’un mini-album assez cool en mode Big Band avec l’appui des Swingcredibles.

On les avait depuis un peu perdu de vue et c’est non sans une certaine curiosité qu’on a accueilli la nouvelle d’un nouvel album à l’horizon des 30 ans du groupe.

 

LE DISQUE : Après près de 30 ans de carrière, que peut bien nous proposer en 2024 un groupe comme The Slapstickers ? Eh bien sans grande surprise du bon revival comme on l’aime ! « Silverback » qui ouvre l’album en est un superbe exemple : le two tone nerveux est joué pied au plancher, avec forcément des cuivres puissants et impeccables, un chant qui alterne à merveille sur tous les tons et un final bien hargneux, toutes guitares dehors. « You Again », cover assez parfaite des Hotknives bénéficie plein pot de la superbe compo d’origine, mais est reprise avec brio par une formation dont le lien de famille parait ici évident.

Le groupe sait aussi varier les plaisirs avec notamment l’excellent reggae « Riding », topissime, avec son chorus de cuivre impérial posé sur une rythmique non moins magistrale et ses parties vocales particulièrement bien arrangées. Sa version dub en fin de skeud n’est pas moins fameuse.

Ca sait aussi parfaitement y faire quand ça tourne plus en finesse avec un excellent sens du swing comme sur « No More Worries » qui balance du feu de dieu, avec des cuivres virevoltants vraiment convaincants ou bien sur « Play It Safe » qui appuie un peu plus sur le champignon, avec notamment une fin tonitruante vraiment excellente.

Le reste de l’album est à l’avenant, c’est-à-dire de haut niveau , avec « Out There » qui en jette carrément avec son piano infernal ou bien « The System », un gros two tone bien teuton et bien fun avec un excellent break reggae dedans.

Et ce n’est pas la reprise plutôt bien foutue d’ « Enjoy The Silence » et son refrain puissant qui viendra changer la donne, The Slapstickers, avec ce « Silverback » sans bavure, fameux du sol au plafond,  signent un superbe retour dans le giron des trop rares groupes revival qui comptent.

 

Bronsky