Rude Boy Train

THE BANDULUS-TELL IT LIKE IT IS-BADASONIC RECORDS

UN PEU D’HISTOIRE : The Bandulus, c’est le groupe US mené de mains de maître par Jeremy Peña, le gars à la voix d’or,  depuis plus de 15 ans.

L’ex guitariste des Trenchtown Texans de Ryan Scroggins s’était assuré l’aide de Vic Ruggiero à la prod  pour leur premier album nommé « Ska, Reggae, Soul », assez convainquant… C’est avec la sortie de « The Time We Had » en 2012 que The Bandulus confirmeront tout le bien que l’on pouvait entrevoir, avec l’arrivée de deux chœurs féminins qui réhaussent à merveille le talent évident de songwriter de Jeremy.

La bande enfonce définitivement le clou en 2019 avec « Love A Woman », toujours dans cette veine 60’s, basculant allègrement de la soul au reggae, sur lequel toutes les qualités des deux premiers opus s’affirment, des rythmiques pointues aux arrangements vocaux dignes autant de Studio one que de la Motown.

Le groupe tisse pendant ces années des liens un peu partout sur la scène internationale, et ses passages en Europe lui offrent de belles opportunités, comme celle de sortir deux singles UK chez Happy People, ou bien pour Jeremy d’assurer le chant d’un single de Pama International sur « Not Waving But Drowning ».

Il rencontre aussi l’incontournable Nico Leonard qui leur propose une collaboration qui s’annonçait de toute évidence explosive… le résultat, c’est ce « Tell It Like It Is » sorti la semaine dernière forcément chez Badasonic Records, enregistré entre Portland et Charleroi, avec des renforts de l’envergure d’Esteban Flores aux claviers,   dont le mastering a été confié à un des maîtres du genre, le français François Terrazzoni.

C’est peu dire qu’on attendait cette arrivée la langue quelque peu pendante !

LE DISQUE : Putain de grand album. Point.

J’aurais pu sûrement juste écrire cette ligne que tout était dit, mais laissez-moi quand même le bonheur de vous décrire un peu plus la merveille que viennent de nous pondre les Bandulus.

Dès les premières notes de « Not Tonight », un early somptueux, tout nous explose à la tête, la chanson est parfaite, la rythmique parfaitement entêtante, la guitare Jazzy parfaitement lascive, et les parties vocales en trio parfaitement maitrisées avec une montée sur les refrains parfaite… Trop de « parfaits » me direz- vous ? Eh bien, non, parce que ça va durer sur toute la longueur de l’album !

Le Rocksteady « Only Always » fait dans le sans faute lui aussi, avec son petit côté funky, le titre foisonne d’arrangements à la cool, plus subtils les uns que les autres, trois notes de piano par ci, deux coups de cloches à droite, un gimmick de guitare à gauche, tout n’est ici que joie et bonheur.

Pareil pour le pur reggae « Pieces », un Rub-a-dub aux contours eux aussi délicieux, qui bénéficie de la même exigence de production : ça groove magistralement et le trio vocal constitué de Leah Farmer, d’Emma Bitter et Jeremy Peña fait vraiment feu de tous bois…

C’est tout autant le cas sur le très langoureux titre soul 60’s « You Give Me A Chance » qui vient boucler la boucle des influences des Bandulus avec maestria : Avec son orchestration grand or, il fera à coup sûr fondre les petits cœurs les plus coriaces d’entre vous.

Non, vraiment, tout continue d’être formidable ici, de l’instru ska musclée « West Portland Park » avec son chorus de mélodica qui prend aux tripes, ses solos guitare/piano magistraux, en passant par le rocksteady « Broken Smile » et son mélodica, encore et toujours judicieusement utilisé,  qui rappellera à n’en pas douter le grand classique « Kingston Town », jusqu’à « Some Kind Of Love » petite démonstration de reggae à la cool aux harmonies vocales monstrueuses, entre puissance du lead et des chœurs complètement déments.

On n’oubliera pas non plus la reprise en mode pure reggae du « Tell It Like It Is » d’Aaron Neville qui donne son titre à l’album, confondante de simplicité, éblouisssante de beauté.

L’album se conclu de fort belle manière sur un « Honest Goodbye » à propos, en mode soul minimaliste, envoutante, nous laissant en pleine extase jusqu’au prochain « play », inévitable.

Vous l’aurez tous compris, je fond complètement pour ce nouvel opus des Bandulus : les chansons sont toujours aussi bonnes et leur cocktail orchestration/harmonies vocales toujours aussi fameux… Déjà au top sur leurs deux derniers albums, la collaboration avec Nico Léonard pousse l’ensemble encore un peu plus loin vers l’excellence…

Un album clairement incontournable qui fera date et dont on reparlera encore dans longtemps.

 

Bronsky

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