The Beatdown – Let’s Go – Liquidator Music
UN PEU D’HISTOIRE: Ah le Québec ! Y en a des bons groupes au Québec. THE BEATDOWN existe depuis 2009 et a été créé par Alex et Pascal, respectivement guitariste/chanteur et bassiste de The One Night Band (groupe qui contrairement à ce qu’on pourrait croire existe toujours.
Un premier album éponyme sort en 2010 sur Stomp Records en 2010, et un autre, « Walking Proud » voit le jour en 2012 (sur le même label).
Depuis notre dernière chronique, The Beatdown a tourné en Europe, puis très récemment au Japon, et le voilà qui fin 2013 nous annonce la sortie d’un EP, chez Liquidator Music, « Let’s Go ». Au programme, quatre très bons morceaux. Alors comme dirait l’autre: Let’s go !
LE DISQUE: Quatre titres, vous allez me dire que c’est pas beaucoup quand il s’agit d’un aussi bon groupe que The Beatdown, mais quatre titres, c’est déjà pas si mal, surtout quand ça sort sur Liquidator Music dont le bon goût n’est plus à démontrer.
Et une fois n’est pas coutume, ça commence surf, voire très surf, avec « Chikago », un instru pas tout à fait comme du Dick Dale mais pas loin. A priori ce morceau aurait pu avoir été interprété par les Californiens de The Reigning Monarchs ou par The Shadows, certes oui, mais sur un beat skinhead reggae aussi, parce que The Beatdown se plait à mélanger les sons. D’ailleurs sur leur opus précédent, ils s’étaient déjà adonnés au genre avec « The Other Side ». La guitare est tranchante, la mélodie soignée, et l’ambiance western est garantie comme dans un film old school de Tarantino.
« Let’s Go », le titre, est plus traditionnel, dans la pure lignée de ce que le combo nous envoie dans les oreilles depuis bientôt cinq ans, du « Montréal Reggae » comme ils disent, avec un beat toujours impeccable et la voix d’Alex reconnaissable entre mille, et en bonus un très gouleyant sifflement de clavier pour ça passe comme une lettre à la poste. Classe ! Et c’est classe aussi sur « Mary », classe mais plus rugueux, et toujours aussi traditionnellement beatdownien, avec un sens assez imparable de la compo qui fait mouche, et une guitare solo toujours où il faut quand il faut, ni plus ni moins, ni trop ni trop peu.
L’EP se termine « You Never Know », un bon vieux ska des familles calibré pour la danse avec les copines, absolument superbe, toujours assez minimaliste, encore un peu surf ici où là, mais d’une assez redoutable efficacité, qui me fait penser que ces mecs-là en ont encore pas mal sous le capot et qu’un nouvel album serait du genre à me réjouir. Plutôt deux fois qu’une.
Vince