THE BUSTERS – One For All – Ska Revolution Records
UN PEU D’HISTOIRE: L’histoire des BUSTERS, groupe majeur de la scène allemande, continue après plus de trois décennies de ska.
On vous avait dit tout le bien que l’on pensait du précédent album (« Straight Ahead » en 2017) et du duo Dr Ring Ding/Joe Ibrahim au chant, ainsi que des trois ou quatre hits imparables qui le ponctuaient. C’est donc avec joie qu’on a appris qu’un nouvel album était déjà en passe d’arriver dans les bacs.
Pour ce quinzième opus, « One For All », on note encore quelques changements de line-up, avec un nouveau guitariste, Deniz, et un nouveau percussionniste, Michl, alors que Jesse, un des piliers du combo, semble encore bien présent pour taper sur ses tambourins…
LE DISQUE: On s’est donc jeté goulûment sur « One For All », nouvel opus qui démarre avec une petite bombinette ska-punk, « Melodies »,dont vous aviez découvert le clip il y a une paire de semaines. Disons-le clairement : ça, c’est tout ce que j’aime ! Du ska rapide, de la batterie qui tabasse, de la guitare qui fait un barouf du feu de dieu… On savait que les Busters étaient à l’aise avec ce style (« souvenez-vous de « Do Ya Thang », il y a presque 25 ans), et voilà qui se confirme avec l’apport, incontestable, de Joe Ibrahim qui partage le micro avec Dr Ring Ding.
La suivante, « World Gone Mad » est dans la pure lignée de style Busters : 100 % ska revival qui file à 200 à l’heure, et qui ne se prend jamais les pieds dans le tapis tellement les gars ont du métier. Classe. L’enfilade continue dans la même veine, avec une « It’s A Bluff » impeccable jusque dans ses breaks cuivrés, et se poursuit avec un titre nettement plus mid-tempo, « 32 Again », qu’on applaudit des deux mains sans la moindre retenue. Et boom boom badaboum, on repart à fond les ballons avec « More Love », encore ska-punk juste comme il faut, bien comme il faut, comme si le groupe avait démarré il y a 30 piges du coté d’Orange County (on pourra citer aussi « Lie To Me »).
Et comme les Busters savent tout faire, ils n’oublient pas de mettre un peu de temps calmes ici ou là, notamment ici avec « Fall », un rocksteady aux accents madnessiens, superbement chanté par un Richie en mode crooner. C’est propre et net, et on aurait clairement pu trouver ce titre sur l’album de Kingston Kitchen 809 (ils deviennent quoi au fait ?). Dans le même délire, on remarquera la très énergique « Real Gentlemen », encore plus ska-jazz que la précédente, avec toujours un Ring Ding des grands jours, mais faut reconnaître que le gars a un tel feeling que jamais il ne fait autre chose que de la qualité.
On trouvera peut-être un bémol du coté d’une « Bust A Style » façon dancehall, clairement pas ce que je préfère chez Dr Ring Ding (il faisait déjà ça à la fin de Dr Ring Ding & TSA), et pas vraiment raccord avec l’univers des Busters à mon avis. Mais faut bien reconnaître que le truc est parfaitement interprété.
Bon voilà, encore un sacré putain d’album, peut-être un cran en dessous de « Straight Ahead » il y a deux ans, mais clairement tout en haut du panier de ce qu’on s’est mis dans le esgourdes cette année.
Le disque se termine magnifiquement avec « Green Eyes », d’abord dans un calme presque surprenant, puis avec une énergie caribéenne irrésistible au point qu’on se croirait du côté de Montego Bay sous un soleil de plomb.
Incroyable de classe et de régularité depuis toutes ces décennies, « the best ska band ever » vient encore de nous livrer un album de haute volée.
Vince