Rude Boy Train

THE CABRIANS – Sun & Shadow Heroes – Liquidator Music

Sun & Shadow Heroes

UN PEU D’HISTOIRE : C’est au début des années 2000 que débute l’aventure CABRIANS du côté de Barcelone, mais les premières traces discographiques du combo datent de 2006 : un split 45 tours avec Flight 404 sur Big Shot, un autre 7 avec Dennis Alcapone chez Liquidator, et toujours la même année un premier album, « Black Momerota », chez Redstar 73.

Il faudra ensuite attendre seulement un an pour voir l’arrivée d’un nouveau LP et ça sera « For A Few Pussies More » (je vous laisse traduire) en 2007 toujours du côté de Liquidator Music. Alors autant vous dire que ça faisait une éternité que le groupe n’avait rien publié, et que neuf ans plus tard, ce « Sun & Shadow Heroes » arrive à point nommé.LE DISQUE : J’avais pas vraiment suivi la carrière des Cabrians, peut-être à cause de tous ces groupes espagnols qui ont tendance à se faire un peu d’ombre les uns les autres. J’avais tort. Et pas qu’un peu.

Au fil des treize titres ici présents, le ton est résolument sixties, et le groupe catalan ne se contente pas de jouer du ska, mais explore un peu tous les recoins de la musique caribéenne. Ça donne notamment des prodiges de skinhead reggae comme l’instru « Mary Pomuls » et son sifflement de clavier à tomber par terre (c’est carrément du niveau d’un Aggrotones, c’est dire), ou un « Big 100 » clairement en hommage à Judge Dread, qui fait plus que bien le job vers la fin du skeud avec ses chalalalala qu’on jurerait avoir entendus il y a 35 ans.

Ça donne aussi cette merveille de calypso qu’est « The Great Conspiration » comme sur un vieux Lord Creator, des bons plans rocksteady comme « Shake Your Bump » (à la limite du skinhead reggae c’est vrai), et bien entendu du ska en veux tu en voilà.

Et dans ce registre, les Cabrians font carrément des merveilles, de « Dirty Grill » à « Seek a Pum Pum » et sa trompette olé olé, en passant par « Time Mamp », « Matilda Or Lucinda » superbement servie par des voix doublées et une ponctuation cuivresque de toute première bourre, « Drummond’s Knife » en mode Skatalites des grands jours (c’est un instru), et forcément c’te petit chef d’oeuvre de « Hard Life, Hard Drugs », le genre de morceau qui rend heureux et qui donne envie d’aller sur le dancefloor d’une paillote de Montego Bay où on sert du rhum et de la Red Stripe et de danser avec les copine jusqu’à l’aube.

Super album et belle surprise de cette année 2016. On espère les voir bientôt sur les scènes près de chez nous, et on les prévient que pour la prochaine livraison on n’attendra pas encore neuf ans.

Vince

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