Rude Boy Train

The Circle City Deacons – Welcome Home – Autoprod

Welcome Home cover artUN PEU D’HISTOIRE : Les Circle City Deacons, vous connaissez forcément puisse l’on vous en parlait dès 2012 lors d’une chronique  d’un premier album prometteur nommé « Right With Time »… Malheureusement, on ne peut pas dire que ces amateurs de rocksteady et de ska teintés de soul aient particulièrement fait parler d’eux depuis cette sortie, se contentant de quelques concerts plutôt locaux suivis de plus d’un an de quasi silence radio.

Mais ce groupe d’Indianapolis,  dont le leader et clavier Craig Gorsline participe activement aux Fast Four qui accompagnent Sammy Kay  en tournée, semble tenace et nous ressort cette année une nouvelle galette : « Welcome Home », si l’on peut parler de galette pour une sortie pour l’instant 100% numérique… 

LE DISQUE : Comme l’intro « Alma », mi-soul, mi-funk , le laisse présager, les influences musicales n’ont pas changé… Et le premier véritable titre de l’album, « Crazy » le confirme. On est sous forte influence soul, la voix très feutrée distille le texte sur une mélodie efficace, une petit solo de clavier au son très enfantin plutôt réussi viens conclure l’affaire. « Such a pretty thing » qui suit me fait penser direct aux ambiances de feu Stingers ATX, ska à l’orchestration minimaliste, rythmique légère dominée par le duo clavier/guitare et quelques lignes de cuivres bien senties… Indéniablement, les Circle City Deacons savent encore y faire…

La dominante reste très soul avec des superbes réussites, comme ce « One Last Drag » plutôt péchu, au ton très Green Room Rockers, ou ce « Yes It’s True » sur lequel  le travail sur la voix est un cran au dessus du reste de l’album… Le reggae est toujours présent :  roots  sur « Please Come Back To Me » aux belles harmonies vocales et sur le planant « Stronger », joué sans basse, il prend des airs plus early sur « Into Your Heart » et « Change Your Mind » dont on peut difficilement dire du mal avec des parties chants plutôt agréables,  mais qui ne brillent pas forcément par leur originalité.

Le final « Say A prayer » joué mid-tempo est lui bien plus réussi, des cuivres aux voix en passant par la prod et les arrangements… Le ska, s’il est moins présent, a lui aussi droit a sa belle réussite : « Never Going Back » sous influence Slackers, même si le solo de sax n’est pas le plus beau de la décennie, le titre tiens bien la route…

On reste donc un peu le cul entre deux chaises après l’écoute de « Welcome Home » : le talent de composition et des zicos est bien là, et on ne fait jamais face à l’ennui à l’écoute d’aucun des titres… Mais le peu d’activité du groupe se fait fortement ressentir et les différences flagrantes de qualité de production et d’enregistrement nuisent considérablement à l’homogénéité du skeud… On se croirait parfois a l’écoute d’une compilation d’un groupe ayant plus de dix ans de carrière… Les Circle City Deacons nous pondent donc un deuxième album  qui ressemble malheureusement encore à un premier, en confirmant être un groupe sur lequel on pourrait compter dans les années à venir si jamais ses membres décidaient de s’en donner les moyens.

Bronsky

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