Rude Boy Train

THE FUSS – Ourselves – Jump Up Records

UN PEU D’HISTOIRE : Y’a pas que du mauvais à tirer des réseaux sociaux ! En effet, avant que Jayson Nugent, guitariste des Slackers et producteur à ses heures, ne publie un post signalant qu’il bossait sur le premier album de The Fuss, ben j’avais jamais entendu la moindre note du groupe.

Une fois n’est pas coutume, c’est sur la côte Est des US, Washington DC, que l’on retrouve la trace des neuf membres de ce groupe fondé en 2014. Après un premier EP « In Trouble », sorti en 2016, plutôt costaud, ils jouent en première partie de la majorité des groupes passant dans le coin, aussi divers que les Skatalites, Save Ferris ou les Interrupters…

Un petit 45t plus tard, produit par Brian Dixon s’il vous plaît, sur lequel figure le très bon « We’re Going Out » qui, connection Californienne oblige, figure sur la compil d’Angel City Records sortie un peu plus tôt cette année. Pour la suite de leurs aventures, ils s’adjoingnent une autre pointure avec le bon Agent Jay pour ce premier album nommé « Ourselves », qui sort cet été sous le non moins excellent label Jump Up Records…

LE DISQUE : Y’a du talent du côté de The Fuss, du talent mais aussi et surtout un super trio vocal féminin et une grosse section cuivre qui leurs permettent d’aborder tous les genres de notre bonne vieille musique Jamaïcaine sans aucun complexe.

C’est pourtant sans ses cuivres que The Fuss débute ce bel ouvrage. Sans ses cuivres mais pied au plancher avec un furieux skin-reggae nommé «Red Hot Trainwreck »,  au duo harmonica/gratte ravageur sur lequel la voix très soul d’Andy Leo en jette un max.

C’est par contre tous cuivres dehors qu’attaque « Nothing You Need », somptueux rocksteady qui jouis d’un sacré bon boulot d’arrangements au niveau des chœurs mais qui est avant tout simplement une superbe chanson.

Et des titres comme ça y’en a une palanquée… On est surpris par la beauté confondante de l’early « Fifteen Pills », interloqué par le groove impeccable de « Promises » et l’apparition tip-top de la voix masculine et puis on finit par s’habituer à l’excellence de chacun des titres de ce « Ourselves », les « Driving Me » aux breaks diaboliques, « All Along » roots reggae aux chœurs fumeux absolument nickel et autres « So Many Time », un boss reggae brillant de mille feux…

On frémit aussi quand ça vire ska, l’instru « Old Testament » swingue 60’s comme pas deux, pendant que sur la fin de la galette, le groupe nous balance deux hits tonitruants avec un « Riot » au duo chœurs/cuivres surpuissant, et un « It’s A Shame » impeccable de bout en bout, cuivres fiévreux, rythmique incandescente et refrain parfait.

L’album se conclut par un de mes titres préféré du skeud, que dis-je,  de l’année, avec un « Tear It Down » marqué de l’empreinte d’Agent Jay… L’early est ténébreux à souhait, façon Crazy Balhead et The Fuss y balance tous ses atouts : un gimmick guitare/Hammond obsédant, des percus distillées comme un vieil irlandais et un chorus de cuivre impérial… Sa version dub vient se caser derrière comme si de rien, histoire de prolonger le plaisir deux minutes de plus.

J’en rajoute pas trop, et je sais que je donne l’impression de me répéter en ce moment, mais vous aurez compris que ce « Ourselves » est un des tous meilleurs albums sortis depuis ce début d’année…The Fuss compose des titres solides et témoigne d’une sacré maturité pour un premier LP… Une bonne grosse tranche de musique 60’s comme on les aime !

Bronsky

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