Rude Boy Train

The Georgetown Orbits-Third Rocksteady-Kickstarter campaign

Photo de The Georgetown Orbits.

UN PEU D’HISTOIRE: Seattle, c’est le berceau du grunge, de Nirvana et du label mythique Sub Pop. Mais, bon, j’ai passé l’âge du headbanging , et jamais vraiment eût la chevelure pour… Seattle, c’est aussi et surtout pour les fans de ska que nous sommes, la ville des Georgetown Orbits, dont nous vous parlions récemment ici pour la sortie d’un EP d’inédits, un de ces excellents groupes US a la réputation bien trop discrète, qui mènent une carrière des plus respectables avec les moyens du bord, et dont vous n’avez, à coup sûr, que trop peu entendu parlé sur notre vieux continent.

Formés en 2004, ils ont pourtant un paquet d’arguments à faire valloir :une belle section cuivre, de bonnes compos et des arrangements aux petits oignons… Ils ont partagé la scène avec a peu près tous les cadors du style passant par chez eux, a défaut de réelles tournées ailleurs que sur la côte ouest du pays de l’oncle Sam. L’écoute des deux premiers albums à leur actif, « The Georgetown Orbits » sorti en 2007 et « Supersonic » paru en 2011 nous démontre que même au taquet, il est vraiment difficile de ne pas passer à coté des nombreux bons groupes qui font vivre la scène ska aux quatre coins du monde.

 

LE DISQUE : S’il y a une chose de sûre, c’est que ce « Third Rocksteady », sorti déjà depuis quelques mois grâce à l’aide d’une campagne Kickstarter, méritait bien sa review chez RBT, même tardive. Car on est bien là face à un très bon album contemporain de musique Jamaïcaine, aux compos solides et à la production soignée. Et si les connaisseurs retrouveront tout ce qui a pu leur plaire sur les deux précédents skeuds, ils auront la surprise de retrouver cette fois une voix féminine à la barre, celle de la belle Bridgid Roney, tour a tour fine et puissante.

Si « Crazy Horse » , instru plutôt bien gaulé, et « Holding The Key » rocksteady a l’intro un poil paresseuse, mais bien relevé par de belles parties vocales et un excellent solo de sax, ouvrent le bal de manière plutôt classique, c’est bien la reprise en mode early reggae de « Son Of A Preacher Man », avec ses cuivres punchys et ses envolées vocales sur fond de choeurs enflammés, qui fait réellement décoller l’album. Derrière, «Love Is Not A Game » poursuit sur la même lignée, avec un refrain soul du meilleur goût… La reprise du « No, No, No » de Dawn Penn, tout en subtilité, légèrement dubbée et accompagné de mélodica est somptueuse. Attention, vient ensuite le morceau de bravoure de l’album à mon goût, avec ce pur ska bien clinquant qu’est « Kick The Can », ou les solos des cuivres et du clavier s’enchainent sur une rythmique qui ne défaillit jamais. Le reste de l’album, bien que baissant un peu le pied, nous laissera sur cette belle impression, et que ce soit sur la reprise lumineuse de l’indémodable « Tighten Up » , sur «The Climb », aux teintes jazzy, ou sur les titres reggae plus classiques que sont « Don’t Think » et «Too Far, Too Late », le talent des Georgetown Orbits n’est jamais pris en défaut… Et ce n’est pas l’excellent early 100% instru «Emerald City » où la part belle est faite au guitariste et dernier membre fondateur du groupe, Orion Anderson, qui me fera changer d’avis, ce groupe mérite définitivement, avec ce « Third Rocksteady » vraiment de bon goût, de figurer dans la liste des groupes actuels qui comptent…

Bronsky

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