Rude Boy Train

THE INTERRUPTERS – Fight the good fight – Hellcat Records

Résultat de recherche d'images pour "the interrupters fight the good fight"UN PEU D’HISTOIRE: Depuis 2012, THE INTERRUPTERS, combo ska-punk de Los Angeles, est devenu incontournable. Emmené par Aimee Allen et les frères Bivona (guitare, basse, batterie) le quatuor s’est fait rapidement connaître avec sa version de « Treat The Youth Right » de Jimmy Cliff et avec les reprises de Tim Armstrong sous le nom de Tim Timebomb.

Le premier album était sorti en 2014 en version vinyle+CD sur Hellcat Records, suivi moins de deux ans plus tard par « Say It Out Loud », toujours sur le même label. Et avec un producteur nommé Tim Armstrong, comme par hasard…

Depuis, le groupe a pas mal arpenté les routes des USA, et aussi un peu celles d’Europe, et a forcément participé au grand raout de « Back To The Beach » à Huntington Beach en avril dernier, avec Goldfinger, Aggrolites, Mustard Plug, Hepcat, Aquabats et compagnie…

Et comme on ne change pas une équipe qui gagne pour le troisième opus tout juste sorti, la fine équipe a retravaillé avec le pote Tim Timebomb à la prod de « Fight The Good Fight », et avec des personnalités de toute première bourre comme Billie Joe Armstrong (Green Day), J.Bonner (ex-Aggrolites) ou Lars Fredericksen, Matt Freeman et Branden Steineckert (Rancid). Miam.

LE DISQUE: Je m’étais pris une bonne grosse mandale dans les gencives il y a deux ans avec « Say It Out Loud ». Et voilà que ça continue en 2018.

C’est vrai que plus le disque se dévoilait au fil des semaines sur youtube, plus on se disait que ça allait être du très balèze. Ça s’est confirmé dès la première écoute. Alors reprenons.

Voici un disque qui commence par un pur hit ska-punk totalement imparable : « Title Order » est du calibre de « Time Bomb » de Rancid, point barre. C’est renversant de simplicité mais redoutable d’efficacité, c’est chanté avec la fougue de quand on a 17 piges mais maîtrisé comme quand on en a 40, et les paroles semblent avoir été écrites pour le live, donc pour les autres, ceux qui sont au milieu de la fosse et qui gueulent avec le poing levé et les yeux écarquillés. Claque, gosse claque.

Et quand ça file à la punk sur « So Wrong », on pense forcément à Rancid puisque le patron veille, mais on se dit dit que c’est juste un grand morceau destroy à des choeurs maousses comme à la grande époque, et que la grande époque finalement, c’est peut-être bien maintenant.

Forcément « She’s Kerosene », dans la pure lignée de ce qu’on aime chez The Interrupters – du skank implacable, de l’énergie en veux-tu en voilà – fait figure de phare incontournable sur un album qui n’en manque pourtant pas, avec son final de toute beauté (« you play with me, you’re playing with fire ! »). On va même vous dire qu’il est particulièrement bien éclairé ce skeud, avec en enfilade le morceau le plus two tone, « Leap Of Faith », avec ses airs de « Ghost Town » ou de « You’re Not The Law », que le quatuor de L.A a dû écouter en boucle, encore et encore. Magique.

On pourra en faire des caisses, utiliser des superlatifs, des hyperboles ou des litotes, vous dire que « Got Each Other » featuring les gars de Rancid est une punk-song remarquable, comme l’est ce chef d’oeuvre de « Gave You Everything »,  mais c’est surtout de « Broken World » qu’on doit vous parler. Car si vous aimez les groupes qu’on a cités jusqu’ici, si vous n’êtes pas bloqués sur la pureté rocksteady et sur les oldies made in Jamaïque, vous allez forcément craquer à l’écoute de ce parangon de ska-punk song qui vous met la tête sens dessus dessous, les poils en crête, et le zguègue en position béquille.

Et si la dernière partie du disque est un chouïa moins puissante que sa première moitié, on ne boude pas notre plaisir à l’écoute de « Not Personal », à la « Do The Dog », de « Rumors and Gossip » et son clavier qui donnent envie de remettre les Vans à damiers et d’aller skanker avec les copines, ou de « Be Gone » et « Room With A View » qui ferment le bal avec style.

En fait non, la fin n’est pas moins bien que le début.

« Fight The Good Fight » est un triomphe, tout simplement.

Vince

  1. Pingback: BT

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *