Rude Boy Train

THE INTERRUPTERS – Say It Out Loud – Hellcat Records

Afficher l'image d'origineUN PEU D’HISTOIRE : La première fois que j’ai entendu parler de THE INTERRUPTERS, c’était à l’occasion des reprises de Tim Armstrong sous le sobriquet de Tim Timebomb and Friends. The Interrupters, c’est un quatuor ska-punk de Los Angeles formé en 2012, avec dedans les trois frangins Bivona à la gratte, à la basse et à la batterie, et avec la charismatique Aimee Allen au chant. Le combo s’est fait rapidement connaître et nous avait fait plaisir avec sa reprise de « Treat The Youth Right » de Jimmy Cliff et avec quelques singles bien envoyés, avant de pondre un premier album en 2014 en version vinyle+CD sur Hellcat Records, le super label US plus si super que ça.

Le groupe est venu dans nos contrées l’année dernière, en première partie de Bad Religion notamment, et il revient cette année en forme, et avec un second album, « Say It Out Loud », sorti seulement un an et demi après le précédent, toujours sur le label au chat de l’enfer. Et avec un producteur nommé Tim Armstrong, comme par hasard

LE DISQUE : Quatorze titres ska-punk en plein dans ta gueule. Voilà ce que propose le second opus de The Interrupters, un chouïa plus ska que le précédent qui était un peu plus punk. Pour comprendre le son de The Interrupters, il suffit de se dire que la fine équipe écouté en boucle les galettes d’Operation Ivy, matin, midi et soir, pendant pas mal d’années. Il faut dire qu’Operatino Ivy a quasiment inventé le ska-punk, et qu’on y trouvait déjà à la gratte et à la basse, Tim Armstrong et Matt Freeman.

Le son ska-punk de The Interrupters est donc brutal comme du Operation Ivy, sauf qu’un quart de siècle plus tard, avec les moyens actuels et avec un « gros » label comme Hellcat derrière, ben forcément ça sonne moins craspec. Mais si ça n’a pas le charme du garage miteux du quatuor de la Bay Area, c’est au moins aussi efficace en terme de skank mélangé à du pogo qui tabasse.

Déjà dès l’entame en forme de single (« By My Side »), on comprend qu’à un moment donné ça a dû aussi pas mal écouter Dropkick Murphys pour le côté sing along et choeurs de supporters de West-Ham pour brailler avec les potes. « She Got Arrested » sonne à mort comme du Rancid, et on sent la patte omniprésente d’Armstrong pour un morceau impeccable, suivi de près par « Babylon », Interrupters pur jus qu’on avait découvert il y a une poignée de semaines.

On a du gros son punk sur « On My Turntable » , génial, sur « Control, génial, sur « Good Things », génial, et sur « Media Sensation », génial, et même des cuivres sur la très mid-tempo « The Valleys », super rafraîchissante sur un album qui cogne, mais qui sait aussi inviter à la danse.

Et puis il y a LE chef d’oeuvre avec le parrain en featuring, « Phantom City », qu’on croirait tiré de son album de 2007, « A Poet’s Life », enregistré avec The Aggrolites. C’est à mon avis l’un des grands titres ska de 2016, avec de la vitesse, un contretemps métronomique, des choeurs gros comme ça, et toujours cette voix de traviole, qui réussit comme d’habitude à être parfaitement harmonieuse.

Grand album de The Interrupters que voici, décidément l’un des groupes majeurs des années qui viennent.

Vince

 

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