Rude Boy Train

THE INTRINSICS – The Intrinsics – Autoprod

UN PEU D’HISTOIRE : C’est en  Nouvelle Angleterre, pays des pionniers et du Mayflower, que cette histoire commence en 2013. C’est même plus précisément dans une des universités les plus prestigieuses au monde – Harvard – que se forme un combo soul, THE INTRINSICS, autour de Nadia, la chanteuse, et de huit musicos dont quatre cuivres, amateurs de son Motown.

Et c’est  au tout début de l’année 2015 que le groupe laisse sa première trace discographique avec deux reprises, « Killing Me Softly » et « Wish Someone Would Care », balancées sur bandcamp mais jamais publiées en 45 tours. En mars, ce sont deux compos, « Off The Record » et « Shoulda Know Better », qui sont dévoilées de la même manière. 

Le combo donne pas mal de concerts autour de Boston et pousse même jusqu’à Providence et à New York en mars 2016, pile au moment où sort son premier album éponyme, composé de neuf titres, et pour l’instant uniquement disponible en téléchargement.

LE DISQUE : Après vous avoir dit tout le bien que l’on pensait de Marta Ren et de ses Groovelvets venus du Portugal, on reste dans la soul et le rhythm and blues avec The Intrinsics, de l’autre côté de l’Atlantique. Disons-le franchement: le niveau n’est clairement pas le même, et les neufs de Harvard sont encore un peu trop pitchounes pour faire de l’ombre à l’imbattable équipe signée chez Record Kicks. Sauf qu’en neuf titres, ces étudiants qui feront certainement partie de l’élite américaine façon Ivy League/vacances à Hyannis Port/pull preppy noué sur les épaules (cliché) montrent qu’ils savent y faire.

C’est donc pas du Groovelvets, c’est pas aussi puissant, pas aussi maîtrisé et surtout pas aussi bien produit, mais franchement pour un groupe de campus, on a vu largement pire. Ok, ce campus-là, c’est celui qui a vu naître facebook et qui a accueilli sur ses bancs Bill Gates, Barack Obama, William S. Burroughs, Terence Malick ou Natalie Portman…  donc côté musique ça pouvait pas non plus être complètement pourave, encore que les grands de ce monde n’ont pas forcément le sens du rythme et de la mélodie qui va bien.

Ici ça commence en fanfare dès le premier morceau, « Shoulda Know Better », avec des riffs de cuivres qui donnent à l’ensemble une allure à la Blues Brother façon « Everybody Need Somebody To Love ». C’est pêchu, c’est dansant, c’est bien chanté par une Nadia aux faux airs (vocaux) de Monique Powell (Save Ferris). Sur « Make Your Move », le chant est partagé avec Jeremy, le tromboniste, et le résultat, rapide mais parsemé de breaks, est absolument irrésistible. En fait, toute la première partie de l’album est super bien gaulée, avec un peu plus loin « Off The Record » et ses « knock knock knock »où Jeremy reprend le chant lead et rappelle The Inciters à l’époque où Bill tenait encore le micro avec classe.

La fin est un chouïa plus en demi teinte, avec un « Ain’t Got Nothing » très rétro, ou  « Rumpshaker », un peu traînante, mais bon, c’est le style que j’aime moins, parce que côté interprétation c’est plutôt pas mal.  Et puis d’ailleurs, « Love Like That » en huitième position est bien en place, même si on n’atteint pas tout à fait le très haut niveau du début de l’album.

Notez leur nom quelque-part. Ils s’appellent The Intrinsics, et y a moyen qu’on en reparle dans les années qui viennent.

Vince

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *