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The Lee Thompson Ska Orchestra – Bite The Bullet – Axe Attack Recordings

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UN PEU D’HISTOIRE : Lee Thompson, c’est l’inénarrable saxophoniste de Madness, membre de Crunch, des Nutty Boys et d’autres combos plus ou moins confidentiels. Cette année, le gars a été pas mal occupé, pusque le nouvel album de Madness arrive incessamment sous peu, et qu’il a trouvé le temps de travailler avec son LEE THOMPSON SKA ORCHESTRA dans lequel on retrouve son pote Mark Bedford à la basse (Madness aussi), trois ans après la sortie de son premier opus, « The Benevolence Of Sister Mary Ignatus« .

Le nouveau disque, « Bite The Bullet » est encore un album qui contient quelques reprises (sans Bitty Mc Lean cette fois), sorti sur le label maison Axe Attack il y a une poignée de semaines.

LE DISQUE : Pour ce second opus, l’équipe du Lee Thompson Ska Orchestra a décidé de mettre un peu moins de reprises que sur sa livraison précédente. Cinq emprunts ici, pas un de plus: « 30-60-90 », un titre de Willie Mitchell (totalement obscur pour moi), « I’ll Be Back » des Beatles, « Cry To Me » de Solomon Burke, « Hongry », un truc dont j’ai jamais entendu parler, « Cuss Cuss » de Lloyd Robinson et une reprise du thème d’ « Au Service Secret de Sa Majesté » de John Barry (l’un des meilleurs James Bond à mon avis). Franchement à part le dernier, le reste est inconnu au bataillon, y compris le Beatles.

Ce dernier par exemple, souffre de ce qui était déjà plutôt une faiblesse sur le premier album : la voix pas extraordinaire de Lee Thompson. Pourtant le truc est bien interprété, mais c’est sûr qu’avec Suggs, ou avec Bitty Mc Lean on serait deux crans au-dessus. « 30-60-90 » a un peu le même problème, et on préférera largement « On Her Majesty’s Secret Service » très bien balancé, forcément puisque c’est un instrumental (et vous remarquerez que sur la tracklist les pistes 8, 9 et 10 ont été inversées). Au rayon instru, l’autre moment fort est assurément « Western Standard Time », que j’aurais juré être une reprise, mais qui est en fait une compo, avec un superbe solo de clavier, une guitare tranchante comme sur un vieux Shadows et une trompette de mariachi.

La version de « Cuss Cuss », beaucoup plus cuivrée que l’originale est fortement modernisée, et pas forcément comme il faudrait, avec toujours cette voix qui manque de feeling, et on s’attardera plutôt sur « Wickerman » juste après, l’un des morceaux les plus madnessiens de l’album. J’aime l’intro, j’aime l’ambiance, j’aime (encore) le solo de clavier, mais il manque un vrai chanteur pour rendre le truc vraiment jouissif.

Assez bonne impression enfin sur « I Am King », c’est bien produit, c’est bien arrangé, sur « Feel A Little Better » et ses accents northern soul, et sur « Bite The Bullet », une compo de Bedders qui ouvre le disque avec brio et qui en constitue l’un des sommets, comme quoi le gars ferait bien de composer plus souvent.

Bilan un peu trop en demi-teinte à mon goût, comme sur le premier album. C’est bien, parfois très bien interprété, mais il manque le petit supplément d’âme qui fait la différence entre la bonne qualité artisanale et le travail d’orfèvre. Le Lee Thompson Ska Orchestra est souvent trop proche de la première catégorie.

Vince

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