Rude Boy Train

THE MIGHTY FISHERS – Soul Garden – Casual Records/Mad Butcher/Redstar 73

Afficher l'image d'origineUN PEU D’HISTOIRE: C’est de Budapest en Hongrie que nous viennent les MIGHTY FISHERS. Créé en 2010, le groupe partage ses musiciens avec le avec le Pannonia Allstars Ska Orchestra, The Three Teadies ou avec Dubaku.

Un premier Ep 4 titres, « High For », orienté rocksteady/early reggae, sort en novembre 2011, suivi à l’été 2012 par un second Ep, « Where Are You ? », excellentissime.

Le combo donne des tas de concerts, notamment en Europe centrale et en Allemagne, participe au This Is Ska Festival de Rosslau et à l’immense Sziget hongrois, et il enregistre un premier album, « Soul Garden », qui voit le jour au printemps 2014 grâce aux labels Casual Records (France), Redstar 73 (Espagne) et Mad Butcher (Allemagne).

LE DISQUE: On l’attendait cet album. On l’attendait forcément de pied ferme après la très belle surprise qu’avait été l’Ep « Where Are You ? » il y a deux ans.

Pour le LP donc, pas de changement de recette. The Mighty Fishers fait toujours dans le mélange early reggae/rocksteady, et c’est souvent particulièrement bien branlé. On mettra cependant un tout petit bémol d’entrée de jeu, bémol lié à l’absence de la magnifique « Where Are You ? » qui était sur l’Ep précédent et qu’on aurait aimé retrouver sur le disque, puisque « Hard Life », tirée du même Ep, est dans la tracklist de l’album. Va comprendre…

Il n’empêche, avec ou sans « Where Are You ? », le moins que l’on puisse dire est qu’il y a de la qualité sur ce premier effort en version longue.

Ça commence façon reggae/soul, un peu à la Red Soul Community, groupe auquel on peut aisément comparer les Mighty Fishers (la voix féminine aidant), avec « Magical Sound », un assez bon titre que personnellement je n’aurais pas mis dès l’entame, d’autres morceaux étant beaucoup plus forts. Le suivant par exemple, « Every Night And Every Day », beaucoup plus dans le trip ska/rocksteady, plus dansant, plus joyeux, aurait à mon sens mieux fait l’affaire. Mais bon, on ne va pas se prendre la tête pour une track-list, surtout quand on a à disposition autant de bons morceaux.

Dans le style traînant, j’adore « Skin That Fish », un pur instru caribéen gorgé de soleil, et pour continuer dans le trip Jamaïque/plage de sable fin/mojito/copines en string, un autre instru, « Caribbean Night » le fait bien, très bien, à mort.Y a des délires quasi ska-jazz comme « Lay Down » et son p’tit piano nickel propre, parfaitement chanté avec des choeurs de lovers qu’on croirait sortis du répertoire de nos Rockin’ Preachers nationaux, et un morceau comme « Working » fait dans le dirty reggae façon Aggrolites avec un clavier qui virevolte et qui rappelle « Work It », un titre du groupe de L.A.

« Welcome Home » est excellente, mais ce qui reste à mon avis le haut du panier de ce très bel album, c’est « Love Me Good », petite tuerie rocksteady sur laquelle la chanteuse fait des merveilles et vient prouver que The Mighty Fishers, probablement plus que le PASO, est l’un des groupes européens avec lesquels il va falloir compter pour les années qui viennent. Et ça, c’est une sacrée bonne nouvelle.

Vince

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