Rude Boy Train

The Nice Guys-Rude On Friday-Majestic Records

UN PEU D’HISTOIRE: L’histoire des gars de St Amandsberg, quartier de la ville de Gent, commence en 2001 lorsque trois membres du groupe punk The Accused cèdent à l’envie irrépressible de se mettre au ska. Rejoins par un quatrième larron, ils jouent un two tone de base et enregistrent une première démo deux titres.

Depuis ce jours, The Nice Guys ne cessent d’évoluer vers un son de plus en plus roots avec l’arrivée de cuivres et d’un contrebassiste et jouent avec un line-up constant depuis 2010. Ils sortent leur premier opus, « Sweet And Dirty » en août 2013 en le présentant au public lors d’une première partie des Skatalites…Ils ré-entrent en studio dès juin 2014 pour enregistrer les 14 nouveaux titres qui composent ce « Rude On Friday » sorti depuis déjà novembre

LE DISQUE: : C’est une sacrée belle surprise qui nous arrive des Flandres avec ce « Rude On Friday ». Surprise car il faut bien avouer que je n’avais jamais entendu parler du groupe avant l’annonce de la sortie de ce deuxième skeud en a peine deux ans. Ce qui marque dès la première écoute des Nice Guys, c’est le coté « couillu » de leur musique… De l’usage de la contrebasse en passant par le coté resté très punk du chant, ajouté à une grosse section de trois sax omniprésente en plus d’une trompette et d’un trombonne, tout est fait pour nous offrir un son « so rude ».

Attention, j’ai dis « rude », mais pas sans finesse… Car ça joue bien au Plat Pays… Bien et vite souvent, comme sur «Number One Hit » en ouverture explosive ou «Right Balls, Wrong Place » instru bien sombre mené au mélodica sur le rythme d’un Hammond diabolique. « This Guys Thing », métronomique et son refrain entêtant, «Rude On Friday», un Skatalite’s style sous amphet’, ou bien encore le très dansant « Ruder Than You » sont tous des titres hyper efficaces, qui filent des fourmis dans les jambes.

Mais The Nice Guys, ce n’est pas que du ska trad speedé, le groupe sait aussi prendre le temps d’interpréter des titres bien jazzy, où la méchante armada de cuivres prend des atours plus subtils, on pense à ce « Dirty One » swing en diable, un « Gone Bitch Gone » virevoltant, ou bien le plutôt « Jazz-Ska » qu’est « Lucky Number » et son final en trombe… Les gars tâtent aussi du reggae, et quand on écoute l’early « 48 hours » ou « The Way You Move », on est bien obligé de se dire que ça tient aussi la route.

Alors bien sûr, les trames des compos laisseront peut être un petit air de déjà entendu aux spécialistes, ce qui arrive quand même régulièrement quand on écoute une musique vieille de près de soixante ans. Pas de quoi gâcher le plaisir immédiat que propose ce « Rude On Friday », ses chansons simples et entraînantes et ses multiples solos de haut vol proposés par une belle tripotée de bons zicos… Définitivement une bien belle friandise.

Bronsky

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