Rude Boy Train

The Offenders – Generation Nowhere – Destiny Records

Afficher l'image d'origineUN PEU D’HISTOIRE: Depuis son dernier album que nous vous avions présenté ici, THE OFFENDERS, groupe italien basé à Berlin n’a pas chômé. Car en plus d’avoir pas mal joué, il a vient de pondre ce nouvel opus, « Generation Nowhere », moins d’un an et demi après le précédent, « Lucky Enough to Live », déjà sur Destiny Records.

Et ça fait depuis 2005 que ça tourne autour de Valerio avec au compteur cinq albums (avec celui-ci, deux 45 tours, et un maxi EP à base de reprises rock’n’roll… Pas chômé que j’vous disais.

Et bien entendu, « Generation Nowhere » enfonce le clou du ska two tone uptempo. Les fans de Phyllis Dillon peuvent aller chercher leur boules quies…

LE DISQUE: Oups, aie, bim boum badabam, encore un album qui tape fort ! The Offenders fait dans le ska rapide, parfois à la limite du ska-punk, et « Generation Nowhere » ne déroge pas à la règle. Pas de surprise donc ici, mais quelques confirmations.

The Offenders confirme d’abord qu’en Italie, il n’y a pas que des groupes en costumes qui la jouent sixties (Bluebeaters, One Droppers, Young Lions…), mais qu’il y a aussi des gars en docs en formation micro (ils sont quatre) qui savent, avec une guitare, une basse, une batterie et une voix de costauds, envoyer de la grosse énergie qui bute bien dans ta gueule. Ensuite, The Offenders confirme qu’avec du son presque toujours two-tone, on  peut accoucher d’un album pas monotone pour un rond, sur lequel on ne s’ennuie pas un instant, et qu’on a envie de remettre au début à peine le dernier morceaux achevé. En fait le ska de The Offenders, c’est un peu comme le skinhead reggae de Los Aggrotones, ça a l’air de tourner en rond, mais c’est bien plus varié que ce qu’on pense.

Comme sur les précédents opus par exemple, le quatuor y va de son petit couplet presque northern soul. Sur « Lucky Enough To Live », c’était « Keep On Carry On », sur « Shots, Screams and Broken Dreams » c’était « Wigan 81 », et là du coup c’est « Tonight », certes plus pêchu qu’un titre taillé pour la danse sur les parquets d’Angleterre, mais on sent bien chez la bande à Valerio, une envie de revivre ces années-là, en mode quadrophenia/FredPerry/Lambretta avec les copines, les copains, et des écharpes de West-Ham United.

Sur « Rude Fans », on revient dans le trip two-tone qui déboîte mieux que bien, avec une guitare solo impeccable et un sifflement de clavier qui rend l’ensemble plus gouleyant, et d’une certaine manière plus digeste, et juste après, avec toujours une guitare solo très présente, « Don’t Ever Say Again » confirme la belle série et prouve s’il le fallait encore, que The Offenders est un groupe qui sait jouer la carte de l’efficacité avec une base simple, qui pète pas plus haut que son cul, mais qui au final fait bien la blague, en studio et probablement aussi en live.

Grosse impression aussi sur « The Youth Paid », sur « Pogo In Togo », presque punk mais toujours avec un beat two-tone, et sur l’énormissime hit de cet album dont on vous avait fait découvrir le clip, « Berlin Will Resist (Riot 87 in SO 36), probablement le meilleur morceau de The Offenders tous albums confondus, avec un refrain de malades accompagné par un clavier discret, et une mélodie catchy qu’on a juste envie d’accompagner à gorge déployée au premier rang, avec le poing levé et des auréoles en-dessous des bras.

Pas révolutionnaire, « Generation Nowhere » n’en est pas moins un album roboratif, plein de bonnes choses nourrissantes pour l’hiver, rehaussé  il est vrai par un single de toute première catégorie  qui confirme tout le bien que je pensais déjà de ce groupe de bourrins appelés The Offenders.

Vince

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