THE OFFENDERS – Heart Of Glass -Destiny Records
UN PEU D’HISTOIRE: THE OFFENDERS, c’est le plus allemand des groupes italiens, qui sort un album tous au moins les deux ans. C’est régulier et ça tourne, surtout en Allemagne et autour, où la scène est un peu plus développée qu’en France (pas difficile).
Apparemment, le combo semble s’être définitivement installé en quatuor, et voici donc son septième opus (déjà) en même pas 13 années de carrière. Et comme souvent avec eux, c’est chez les potes de Destiny Records que ça se passe.
LE DISQUE : Je sais j’en entends déjà qui vont me dire que « rien ne ressemble plus à un album de The Offenders qu’un album de The Offenders ». Peut-être mais c’est vrai aussi avec Hepcat. Ok, avec The Offenders c’est toujours du ska uptempo qui tabasse à la limite du destroy, mais avec Hepcat c’est toujours du roots en finesse avec des harmonies vocales de oufs.
Donc 1 partout, balle au centre. Après forcément, quand ça commence avec un titre comme « Wie Gehts », on a le droit de trouver ça un peu simple, un peu basique, même si c’est solide et plutôt bien produit. Et en plus contrairement à ce qu’on pourrait penser, c’est chanté en anglais. Ouf. Après c’est sûr que les lololololololo sur un simplissime contretemps rendent l’ensemble un peu balourd, et on se dit que ça aurait mérité de se trouver ailleurs qu’au début de l’album.
ar il y a des choses bien meilleures sur « Heart Of Glass », à l’instar de « Hope As Drugs », simple mais efficace, ou de « Black Caesar »dont le skank métronomique emporte fastoche l’adhésion, avec une guitare solo bien comme il faut, et le phrasé impeccable de Valerio qui se pose là bien comme il faut. Juste derrière, « Payday » fonce encore tout droit avec de l’énergie à revendre, des couplets ska et un refrain punk à reprendre le poing levé, et ceux veulent du roots pourront aller voir ailleurs si j’y suis.
« Boots & Braces (don’t mean racist) » enfonce pas mal de portes ouvertes pour qui connait un minimum cette scène, même si musicalement c’est pas vilain, et dans le genre couleur locale, la roborative « My Darling ACAB » fait presque figure de passage obligé, ou pas. Ajoutez « Bloody Skinhead Romance » et la boucle est bouclés. C’est du ska de rebelles, c’est revendicatif comme une affiche du NPA, ça a la finesse d’un Stallone 80’s, mais mine de rien on n’est pas mécontent de se mettre ça dans les esgourdes.
Et puis comme toujours chez les Italiens de Berlin, il y a un pur hit qui vient réhausser l’ensemble. Ici il s’appelle « Fighters or Survivors », couplets ska et refrain punk, encore, mais c’est magnifiquement gaulé, avec une rythmique aussi simple qu’efficace et toujours un très grand Valerio, parfaitement à l’aise dans ce genre de registre. On pourra regretter qu’il n’y ait pas plus de morceaux de bravoure de cet acabit sur ce nouvel album, mais à lui seul, « Fighters or Survivors » justifie que vous y jetiez une oreille attentive.
Vince