THE OFFENDERS – Lucky Enough To Live – Destiny Records
UN PEU D’HISTOIRE : THE OFFENDERS débute sa carrière à Cosenza en Italie en 2005, autour de Valerio au chant et à la gratte, seul membre du groupe présent depuis le début.
Ils sortent un 45 tours, « Rudeboys On The Dancefloor » en 2006 et « Hooligan Reggae », peu de temps après. Leur premier long, lui aussi appelé « Hooligan Reggae », sort en novembre 2007.
Le groupe tourne un peu partout en Europe, s’arrête au This Is Ska de Rosslau, et sort en 2009 sur Grover son deuxième opus, « Action Reaction », produit par Nico Leonard des Moon Invaders.
Le combo sert de backing band à Susan Cadogan, et dès 2010, il publie un maxi, « Anthems from the Gutter », composé de deux chansons inédites et de six reprises.
Le troisième album, « Shots, Screams and Broken Dreams », enregistré en quatuor (le guitariste a quitté le navire et Valerio à repris seul la gratte) sort en janvier 2011 sur Kob Records.
A l’été 2012, The Offenders, décidément productif, annonce la sortie à l’automne de son quatrième album, « Lucky enough to be alive », chez les potes teutons de Destiny Records.
LE DISQUE : Amateurs de ska uptempo à tendance two tone un brin énervé, vous allez vous régaler comme DSK dans une boîte à partouze ! Car The Offenders, une fois de plus, propose un album qui poutre, qui bute, qui envoie le bois, chargé jusqu’à la gueule de bonne testostérone et d’une morgue à toute épreuve. Après c’est sûr que si vous ne jerez que par la finesse rocksteady d’un Ruben Lopez, vous risqués d’être déconcertés, décontenancés, décomposés voire déconfits.
Le trio/quatuor/quintet (on ne sait plus !) italien basé à Berlin propose ici treize titres pour près de trois quarts d’heure de musique solide, fortement adossée au sifflement de clavier et aux beuglements d’un chanteur particulièrement agite.
Et ça démarre fort, très fort, avec la très efficace « Leaders fall down » et son superbe solo de guitare introductif, habilement accompagné de quelques notes de piano bien senties, qui donnent à l’ensemble un impression de légèreté, comme quoi on peut jouer avec énergie sans passer à tous les coups pour des gros balourds.
Le groupe d’ailleurs est assez facilement capable de me faire mentir lorsque je le décris comme une joyeuse bande de jeunes gens énervés, puisque de « Antisocial beat » à « Keep on carry on » (un peu l’équivalent sur cet album de « Wigan 81 » sur le précédent), il parvient à manier le mid-tempo et les atmosphères pas si destroy que ça avec un indéniable talent.
Après, les cow-boys en loafers que vous êtes auront dans le tous les cas de quoi se rassasier, avec la cuissue « Bootboys smash the dancefloor » et son refrain taillé pour le live, avec la speed « Sun made R’n’R » qui file tout droit comme un scooter chromé sur la promenade de Brighton, ou avec la chanson, titre « Lucky enough to live », à la limite du punk-rock, qui donne envie de pousser son voisin et de pousser la chansonnette, parce que pousser la chansonnettes c’est quand même cool, surtout quand on a bu onze bières. Et mention spéciale à « The streets where I belong », probablement LE hit imparable de cette bien bonne galette.
The Offenders confirme avec ce quatrième album roboratif, tout le bien qu’il faut penser de la scène italienne, qui n’est peut-être pas aussi vigoureuse que celle d’Espagne, mis qui de Giuliano Palma à The One Droppers, recèle une belle de bon groupe qu’il serait très malvenu d’ignorer.
Vince