Rude Boy Train

THE ROCKIN’ PREACHERS – Reggae Cookin’ – Soulbeats Records

 UN PEU D’HISTOIRE: L’histoire commence en 2010 à Bordeaux, ville d’Alain Juppé et de Noir Désir. Pierre, guitariste des Shaolin Temple Defenders, groupe funk/soul bien connu dans le coin, décide de monter un autre groupe axé early reggae/rocksteady avec des potes : Jonathan (aussi membres de The Jouby’s) à la batterie, Olivier aux claviers et Félix à la basse.

Les gaillards aiment les vieilleries jamaïcaines des 60’s et des 70’s : Wailers, Heptones, Pioneers, Ethiopians, Desmond Dekker, Ken Boothe…

Le groupe commence sérieusement à se faire la main en concert, et très rapidement, il entre en studio pour pondre son premier album dont quatre excellents titres sont balancés sur la toile un peu avant l’été 2012.

La sortie du disque, « Reggae Cookin’ » a lieu le 27 novembre en vinyle et en téléchargement chez Soulbeats Records (autant dire en mode DIY).

LE DISQUE: Depuis qu’on avait senti les premiers effluves de « Reggae Cookin’ » au printemps, on n’avait qu’une seule envie : En entendre un peu plus ! C’est possible depuis une semaine, en vinyle ou en mp3.

Et autant vous dire tout de suite que ça valait la peine d’attendre. Cet album sonne putain ! C’est tout simple : Quatre zicos, guitare, basse, batterie, claviers, une voie phénoménale, des inspirations early reggae, rocksteady ou soul, ça fait pas du tralala, ça pète pas plus haut que son cul, mais putain ça sonne !

C’est chanté en anglais avec un accent nickel propre, et quand t’écoutes « Living in Happiness », ben même si t’es un gros skinhead tatoué qui boit de la Red Stripe au p’tit dèj, tu fonds comme une midinette à un concert de Justin Bieber. Simplicité ! Tout est dans la simplicité, et le feeling aussi c’est vrai. Car du feeling, les Bordelais en ont à revendre. Parce qu’il ne suffit pas d’être un bon musicien pour bien interpréter ce genre de répertoire, et les groupes qui ont le reggae ou le rocksteady dans la peau font toujours la différence. Dès l’entame avec « Reggae Cookin’ » (le morceau), tu comprends que t’as affaire à du lourd, mais jamais à du balourd, et si t’es pas encore convaincu, jette une oreille à « Easy Baby » (c’te tuerie !) et tu m’en diras des nouvelles.

Et même que le quatuor balance des textes concernés sur « A World On Fire » ou sur l’excellente « No Nuclear Power » avec son clavier so vintage, et évidemment des chansons de lovers (« You Can’t touch Me », « My Baby Let Me Today »…), obligé quand tu fais du rocksteady, le genre qui sent le sexe encore plus qu’un clip des Pussycat Dolls tu vois…

En fait, Rockin’ Preachers aime toute la musique qui vient de Jamaïque, et n’oublie pas au passage d’envoyer un peu de reggae à la roots avec « One Of These Days », à s’écouter tranquillou au milieu des plantations en n’oubliant pas de recracher la fumée, sinon ça file la chiasse.

« Reggae Cookin’ », c’est 43 minutes de bon son sunshine, une pochette stylée, et un groupe en mode keep cool, mojito et bikini qui file la pêche du matin jusqu’au soir, parfait au moment où les premières agressions de l’hiver pointent le bout de leur nez (glacial).

En trois mots : Un album indispensable.

Vince

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