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THE SKINTS – Swimming Lessons – Mr Bongo

Résultat de recherche d'images pour "the skints swimming lessons"UN PEU D’HISTOIREQuatrième album du quatuor de Londres qui aime le reggae, le rocksteady, le ska et… le punk-rock… « Swimming Lessons » devait être le disque du virage à 90°. Si c’est pas tout à fait vrai, c’est pas tout à fait faux non plus.

On vous raconte tout ça en attendant le tournée prochaine du groupe, qui a prévu de faire quelques dates du côté de l’Hexagone…

LE DISQUE: J’ai eu du mal à m’y mettre à cette chronique, comme si j’avais du mal à digérer correctement l’album d’un groupe qui m’a pourtant toujours convaincu. A part quelques scories sans grande importance, le deux précédents opus étaient excellentissimes, et l’annonce d’une évolution de leur son vers un trip à l’américaine un peu punk, un peu new-wave, une peu pop, influencé par No Doubt ou par Weezer, avait de quoi me réjouir.

Le disque est impeccable du début jusqu’à la fin, mais pourtant, il flotte après des dizaines d’écoutes comme un parfum d’inachevé. Je pense que cette impression est liée aux horizons d’attente suscités par les annonces de début d’année et par le single, « Learning To Swim », effectivement dans le ton des influences dont je parlais ci-dessus. Alors oui, le virage est là, mais le virage est léger et au final The Skints fait du Skints.

Mais on ne peut pas se plaindre tant les morceaux tiennent la route. « Learning To Swim » donc, effectivement d’influence punk-pop-new-wave, un peu à la Weezer un peu à la Blondie, fait plus que bien le job à l’entame, où tout est parfaitement contrôlé. Le reggae est magnifiquement balancé, et les houhou du refrain à la punk sont calibré bien comme il faut.

« Restless », dans la plus pure tradition du combo, impose une solidité rythmique incontestable pour un résultat qui plane, toujours dans la lignée d’une Hollie Cook, et on apprécie le flow ragga de la très chaloupée « Gets On Top ».

« New Kind of Friends », est renversante de simplicité, et confirme que le fait que le groupe dispose de trois chanteurs(euses) différents est un atout majeur, puisqu’en plus d’envoyer des choeurs de toute première bourre, l’alternance donne de la variété à l’ensemble. Et dans le genre simplicité, on applaudit très fort à l’interprétation de « Donkey Brain » en guitare/voix (celle du batteur), un peu à la « Redemption Song », les espadrilles et les sarouels de babos en moins. Grosse impression aussi sur « Oh My Love », superbe reggae avec Marcia au chant, et sur « Love Is The Devil », probablement l’un des meilleurs morceaux du disque, avec un très très grand Jamie au phrasé impeccable, soutenu qu’il est par une rythmique métronomique.

Et puis forcément il y a « The Island », le titre magnifiquement punk, sec comme un coup de trique, qui se permet de frapper encore plus fort sur son refrain, et qui pour le coup emmène le groupe de Londres vers des horizons qu’il n’avait finalement pas tellement visités jusqu’ici. C’est très classe. Et puis « I’m A Fool » en mode rocksteady raffiné,et puis et puis et puis, et puis tout le reste, parce que c’est vrai, il n’y a rien à jeter sur cet album, et certainement pas « Stop Looking Back » qui ferme le bal dans le calme.

Pas le disque de la révolution, « Swimming Lessons » n’en est pas moins un album maîtrisé de A à Z, avec une enfilade de bonnes chansons, rehaussée bien comme il faut par quelques morceaux de bravoure franchement imparables. On ne les rate pas sur scène le mois prochain.

Vince

 

 

 

 

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