Rude Boy Train

THE SPITFIRES – Year Zero – Hatch Records

Résultat de recherche d'images pour "the spitfires year zero"UN PEU D’HISTOIRE: THE SPITFIRES, c’est le quatuor (parfois quintet) de Watford (nord de Londres) qui a dû écouter beaucoup Paul Weller.

Leur premier album, « Response », sort en 2015 sur Catch 22 Records, suivi en 2016 par « A Thousand Time » sur le même label. Rapidement, le combo se fait entendre dans les charts anglais avec son mélange rock-soul-reggae-punk avec du ska dedans, à une époque où les Dead 60s sont morts de où les Ordinary Boys ont un peu foiré leur retour.

Les mods de Watford ne se contentent pas d’albums et publient deux tonnes de singles et Ep, dont le remarqué « Stand Down » en 2015, avec en face B une  superbe reprise du « Career Opportunites » du Clash, ou « Over and Over Again » fin 2017, avec ce magnifique punky reggae « Take Action ! ».

Le troisième opus, « Year Zero », vient tout juste de sortir sur Hatch Records…

LE DISQUEEn voilà un album qu’on attendait de pied ferme. Certainement parce qu’on avait mal vécu la fin des Dead 60s il y a 10 ans, parce que les premiers albums tenaient plus que bien la route, et surtout parce qu’avec les deux singles qu’il nous avait balancé à la face, le groupe anglais avait marqué une ribambelle de points.

Le disque commence justement par l’un des singles en question, l’imparable « Remains The Same », chef d’oeuvre de fusion ska-punk à l’anglaise, à la Dead 60s donc, du genre qui n’a pas grand chose à voir avec l’école Californienne de Buck O Nine ou de Reel Big Fish. C’est un hit qu’on aime à la première écoute, c’est superbement produit et interprété à merveille, et ça ne sert à rien de résister tellement c’est efficace.

Alors on pourrait se dire : »oui ils ont mis le meilleur dès l’entame pour impressionner l’auditeur, mais derrière ça va pas tenir la route ». Que nenni. La suite est du même niveau, avec l’autre single « Over and over Again », titre brit-pop de modernistes, avec ses accents madnessiens et ses relents jamesques. Et on ne pourra pas non plus s’empêcher de penser à The Ordinary Boys, l’autre groupe british totalement culte. Chef d’oeuvre, encore.

« Front Line », c’est toute l’Angleterre en 3mn30. Rythmique qui tue à la Clash, scansion à la Blur, son aux petits oignons comme si Phil Spector était passé par là. Putain qu’est ce que c’est beau !

Le groupe y va même de ses plans punky-reggae nocturnes, un peu dans une ambiance déprime à la « Ghost Town », et ça le rapproche encore plus des Dead 60s, forcément. Ca s’appelle « Something Worth Fighting For », « Year Zero » ou « Move On », et dans les tous les cas on applaudit des deux main devant un tel niveau de maîtrise, à mon avis deux crans au dessus des albums précédents.

On aime le côté explosif et la trompette de « Sick Of Hanging Around », les grosses guitares de « The New Age », et même le calme de « Dreamland ».

On aime les dix titres de cet album qui tue, et on se demande comment ils ont pu ne pas nous mettre dans la tracklist « Take Action », pure pépite qui se trouve en face B du 45 tours d’ « Over and Over Again », parce que onze c’est mieux que dix, et parce que c’est tout simplement irrésistible.

Touché. Des mods de 2018 ont mis dans le mille. Ils s’appellent The Spitfires, et on va forcément en parler encore longtemps.

Vince

 

 

 

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