Rude Boy Train

THE STEADYTONES – HEAVY IMPACT – GROVER RECORDS

UN PEU D’HISTOIRE: THE STEADYTONES, c’est un groupe qui vient de Bavière, comme la château de la Belle au Bois Dormant, mais en moins pointu quand même. Du côté de la batterie, vous retrouverez  un joyeux gaillard chevelu qui se fait appeler « The Prince Of Rudeness » lorsqu’il monte sur scène avec ses potes de The Upsessions pour les shows « Judge Dread Memorial » où il se plait à imiter le défunt skinhead anglais. Au départ en sextet, The SteadyTones est maintenant un octet avec une chanteuse mamamia.

Le groupe avait sorti en début d’année un premier Ep 4 titres en CD, puis en vinyle le en octobre sur Grover Records, et s’est ensuite attaqué à son premier album, « Heavy Impact », avec sa fameuse pochette en bois faite à la main comme une cagette, publié mi janvier 2013, juste avant sa tournée comme backing-band de Stranger Cole…

 LE DISQUE: Ça fait toujours plaisir quand un nouveau groupe allemand apparaît.  L’Allemagne a souvent été une terre d’accueil particulièrement propice à l’éclosion du ska, mais force est de constater que depuis quelques années, l’Espagne ne cesse de lui passer devant.

Mais avec The SteadyTones, c’est reparti comme en quarante. Un premier album, quatorze titres, et c’est sur Grover Records !

Alors bon, on ne va pas crier à la révolution et dire que la sortie de ce disque sera à marquer d’une pierre blanche, comme les premiers pas de l’homme sur la lune, l’invention de la pénicilline, la découverte de la pierre de rosette ou la lecture d’une aventure de Fantômette par Nadine Morano, mais disons qu’il est particulièrement agréable à écouter.

Trois parties dans ce disque : La première, la deuxième et la troisième (ahah ouais on est des comique à Rude Boy Train). La deuxième, celle constituée par les titres de 7 à 9, est à mon avis la plus faible, ou en tout cas celle qui emporte le moins mon adhésion. J’ai un peu de mal avec le début de « Cock Flavour Soup » et ses cris de poulailler funky reggae (même si le reste du morceau est plutôt pas mal balancé), avec la très mélancolique/trainante/nocturne « Walking », un peu chiante sur les bords, et avec la seconde partie à rallonge de « Daydream On A Sunny Afternoon » qui avait pourtant commencé d’excellente façon (pourquoi traîner ce titre sur près de six minutes ?).

Mais l’album compte quatorze morceaux, alors autant vous dire que les Bavarois se rattrapent, et de quelle manière ! Il y a des pépites vers la fin du skeud, notamment l’instru très aggrolitesien « Take Me To The Game », sautillant à souhait, l’excellente « Pearl Of Persia » sur laquelle Flo (le batteur/chanteur) chante comme Judge Dread dont il maîtrise le moindre gimmick vocal, et bien sûr la paire « Still Wainting »/ »Super Skank », qui n’ont pas grand chose à voir entre-elles – l’une est un rocksteady chanté, l’autre un ska instrumental – mais toutes deux se suivent pour clore l’album avec style et laisser à l’auditeur un véritable sentiment de réussite.

Et puis bien sûr pour terminer par le début, il y a cette entame d’album où s’emboîtent à la perfection et dans l’ordre « Eyes Wide Shut », bon gros ska jazz des familles, la soulissime « Calling You » avec ses choeurs sixties (assurément l’un des moment forts du disque),  la pureté skinhead reggae de « Lie To Me » qui prouve à ceux qui ne l’auraient pas encore remarqué qu’on tient là une grande chanteuse en la personne de Narges Weber, et « Nice It Up », petit instru à la cool histoire de se reposer une peu la plante des pieds.

Premier effort, première réussite pour The SteadyTones, un groupe avec du talent, du feeling, et avec lequel il va falloir à l’évidence compter à l’avenir.

Vince

 

 

 

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