Rude Boy Train

The Talks – Hulligans – All Our Own Records/VOR

Talks 'Hulligans'  LPUN PEU D’HISTOIRE: THE TALKS est un groupe qui ne chôme pas. Depuis l’EP cinq titres « West Sinister » l’année dernière sur All Our Own Records, ils sont venus jouer en France, et nous ont balancé à la face quelques singles sacrément bien branlés (« Don’t Look Behind You », « Radio »…). Mais nous étions toujours en attente d’un nouvel album après le super « Live Now, Pay Later » en 2011.

Notre attente sera bientôt récompensée car on sait que le deuxième opus, « Commoners, Peers, Drunks & Thieves », va sortir cette année (cet été ?).

En attendant, c’est « Hulligans », un disque de quinze titres, que vient de sortir The Talks sur Vinyl Only Records, la subdivision vinylique de Grover. Il ne s’agit pas d’un nouvel album, mais d’une compilation qui reprend des morceaux du premier LP, ainsi que presque tout ce que le groupe a publié en singles et EP depuis.

LE DISQUE: C’est cool  ça, les Talks qui sortent une bonne petite compile des familles. Car oui, « Hullingans » (de « Hull », leur ville) est une compilation avec absolument aucun morceau inédit. Comment ça, vous êtes pas contents ? Vous voulez un vrai nouvel album ? Ok ok, moi aussi je veux un vrai nouvel album, mais il n’empêche que quelque mois avant sa sortie, il est bon de se remémorer ce qu’à été, jusqu’à présent, ce super groupe british.

« Hulligans » donc, c’est 14 titres : A peu près tous les singles et EP qu’ils ont pondus depuis le premier album, et bien sûr une bonne poignée d’extraits de ce celui-là, qui s’appelait « Live Now, Pay Later » et qui était vraiment nickel chrome. Et ce qui fait plaisir surtout, c’est que le quatuor du Yorkshire n’a pas oublié de faire figurer la magnifique « Kids In Town » en bonne place. Y’en a qui vont me dire : « Ah ouais, c’est quoi « Kids In Town ? ». Et je leur répondrai tout connement que « Kids In Town » est un putain de chef d’ouvre de punky regage à la Clash/Ruts/Members, avec un sifflement de sax comme sur une vieille galette de Camara Silens. Il est juste énormissime ce morceau !

Et si le reste n’est pas tout à fait du même tonneau, il reste dans un haut, un très haut niveau de qualité, des chansons qui font plutôt la part belle au premier opus, à la reste qui se consacre plus largement aux singles et EP, et qui de « Friday Night » à « Modern Sub Urban Life » impose ici un son two tone inspiré par The Specials, forcément, mais aussi par leur descendance, Dead 60s ou Ordinary Boys, et qui personnellement j’apprécie sans retenue du début jusqu’à la fin.

Bien sûr, le hit « Can Stand The Rain » featuring Neville Staple est dans la place, comme la très agitée « Killer Sinner » (probablement le morceau le plus punk de la sélection), et à côté de cette ribambelle de morceaux de bravoure, la reprise de « Skinhead Moonstomp » aurait presque tendance à paraître un peu rabougrie voire un brin convenue.

Mais c’est pas ce tout mini bémol qui va venir gâcher notre plaisir d’écouter ce pur groupe qui s’est mis sur les bons rails pour nous pondre rapidement un deuxième album qui pourrait tout arracher sur son passage. Espérons, et patientons.

Vince

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