THE VOID UNION – Return Of The Supervape – Jump Up Records
UN PEU D’HISTOIRE : Quand en 2008 sort le premier album de The Void Union, avec en guest Lynval Golding ou bien Craig Fujita des Pressure Coooker, on est forcément pressé d’y jeter une oreille de de chercher qui se trouve derrière tout ça ! En creusant un peu, on retrouve aux manettes le noyau des Zicos de Westbound Train, qui cherchent à s’occuper un peu entre les deux monuments que furent « Transitions » et « Come And Get It ».
Grosse impression, avec d’emblée des grosses intrus qui font mal, avec des structures exigeantes, comme « The Rub » et une poignée de bonnes chansons.
Le second album « Higher Guns », succès de Westbound Train oblige, ne pointera son nez qu’en 2012. Alex Stern des Big D & The Kid Table rejoint pour l’occasion le groupe, avec sous le bras son ami batteur Rick Smith. Là encore, des instrus de première bourre et des featurings de classe avec le copain Obi Fernandez et King Django sur un « Aiming » coolissime, Angelo Moore sur « Fly Me Away » et toujours Craig Fujita et Hayley Jane…
Le groupe nous gratifiera de plusieurs tournées Européennes, accompagnés par Jr Thomas au chant ou plus récemment par Ricky Rocksteady.
Ils nous reviennent donc en 2019 avec ce « Return Of The Supervape », avec toujours le même esprit cool et de grand partage musical, édité par Jump Up Records, décidemment très actif en cette année 2019 !
LE DISQUE : Comme il se doit, tout débute par un instru maousse, comme la bande de Thad Merrit et Rich Graiko nous gratifie depuis ses débuts : ce « Trick Or Trump » immédiat, pêchu tout en restant exigeant dans sa construction est un de ces ska immédiats, impeccables comme peu savent en faire.
« Kassablanca », la première chanson, arrive juste derrière et c’est un régal ! Avec son tempo aux faux airs mariachi, ses chœurs 60’s funs et puissants, et son chorus de cuivre simple et efficace, le titre tape dans le mille. Le poto Ricky Rocksteady enchaine sans sourciller avec « Mi Corazon », un reggae au groove très Californien plutôt cool.
Le titre de l’album se voulant un hommage à Lee Perry, « Dread Perry » doit forcément l’être aussi, et pour sûr, c’est drôlement réussi avec un skank hyper funky qui rappellera les bons souvenirs du « Soul Revival » des Westbound… Sur cette machine à guincher, un clavier funambule vient assurer le show pour un des tout meilleurs titres de la galette.
Si l’on continue du côté des instrus, le skeud nous réserve un autre ska trad bien classe, nommé « Centipede », dont on ne se lassera pas avec ses multiples breaks rythmiques et son lot de solos rageurs…Y’a aussi en guise de final, un superbe reggae aux cuivres tout en finesse « Wash Yo’ Hands ».
Pour les belles surprises, c’est le Pietaster Steve Jackson qui vient prêter main forte sur le premier two-tone des Void Union, et de fort belle manière avec un brulot nommé «The News Cycle » qui se conclu par un « No need to make America great Again » on ne peut plus explicite. La seconde viendra de Jr Thomas qui finissait par nous manquer… Comme par hasard, c’est rocksteady et son « Build A World » n’est pas si loin des sommets atteints avec ses Volcanos…
Et comme le bon Ricky Rocksteady ne lâche pas si facilement l’affaire, il relève les gants pour un « Allora » puissant sur lequel il nous offre une prestation vocale de premier rang sur un ska au piano virevoltant. Sa prestation est plus en finesse sur l’excellent ska teinté de rythm’n’blues « Mine », mais tout aussi maîtrisée.
Revoilà donc The Void Union sur le devant de la scène avec un troisième album à la production, il va sans dire, impeccable, aux ambiances variées et aux compos solides. Ce « Return Of The Supervape » transpire le plaisir de tous ses membres de se retrouver une nouvelle fois… Bien plus qu’un simple « Side Project » de toute évidence !
Bronsky