Rude Boy Train

THEE SINSEERS – SINSEERLY YOURS – Colemine Records

UN PEU D’HISTOIRE: Ça fait un moment qu’on regarde évoluer THEE SINSEERS, le groupe soul de Los Angeles emmené par Joey Quinones. Pourquoi donc ? Tout simplement parce que que tout ce que touche le chanteur/guitariste a tendance à se transformer en or (souvenez-vous des Steady 45’s dont il avait été le frontman pendant pas mal de temps).

Après une grosse poignée de singles publiés depuis 2019, le combo dévoile enfin son premier album, sur l’excellent label US Colemine Records, toujours assez pointu.

LE DISQUE: Ils appellent ça de la Chicano Soul. Mais en fait ça sonne comme du Joey Quinones, le gars ayant aussi pour habitude de sortir des disques sous son propre nom. La pochette est superbe et vous met d’emblée dans l’ambiance avec ces lettres sur la devanture d’un club, probablement à L.A.

Vous aviez peut-être découvert trois premiers morceaux en février dernier. Notamment « What’s His Name ». Disons-le franchement: J’ai du mal avec ce titre. Je ressens quelque chose de fébrile dans l’orchestration, avec notamment l’impression qu’il y a un de la cacophonie dans les choeurs. J’irai même jusqu’à dire que c’est assez désagréable, et que ça ne chante pas très juste.

Heureusement qu’on a affaire à tout sauf des manchots. Ça se reprend très vite pour proposer de la soul dans l’ensemble calme et feutrée, avec des harmonie vocales pour le coup très bien maitrisées, comme sur « Keep On Calling ». L’impression est excellente aussi sur « Can’t Call Me Baby », trainante, langoureuse, parfaitement calibrée pour La Féérie Dansante des Sirènes.

C’est peut-être ce qu’on pourra reprocher aux Sinseers, de faire de la soul presque toujours lente, moins flamboyante par exemple que chez Durand Jones & The Indications. Pourtant, au fil de ces 10 titres, on se laisse happer avec plaisir par une ambiance de club avec des sièges en velours et des néons colorés. Les cuivres donnent du relief à l’ensemble, la voix de Quinones donne de l’identité, et on craque forcément sous le charme évident de « It’s Such A Shame » ou de « Like I Can Give ». Et on n’oublie pas de jeter une oreille très attentive à « Hold On », à mon avis le climax de cet album, avec une intensité qui confine à la dévotion pour les dieux de la soul.

L’album se termine par la chanson-titre, « Sinseerly Yours », parfaite pour reprendre ses esprits après un rendez-vous galant, ou même pendant si par hasard on a prévu d’emballer. La Féérie Dansante des Sirènes je vous disais…

Vince

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