Rude Boy Train

TOKYO SKA PARADISE ORCHESTRA – Paradise has no border – Cutting Edge/Justa Record

Résultat de recherche d'images pour "paradise has no border"UN PEU D’HISTOIRE : On a du mal à suivre la carrière du TOKYO SKA PARADISE ORCHESTRA, l’un des meilleurs groupes au monde, et depuis longtemps. Comme tous les combos nippons, Ska Para communique très mal avec le reste du monde, et encore, c’est loin d’être les plus mauvais (mais franchement qui a vu un groupe de ska japonais en Europe ces 5 dernières années ?). Et puis, si leurs albums des années 2000 étaient trouvables à un prix raisonnable sur ebay (notamment dans des éditions coréennes), ça n’est plus du tout le cas depuis « Walkin’  » en 2012. Comme si la maison avait pris l’eau avec le départ du frontman Tatsuyuki Hiyamuta en 2008.

Sauf que Ska Para continue sa route contre vents et marées, et que ce « Paradise has no border », mine de rien, est quand même son 18e opus.

LE DISQUE : Il y a parfois à boire et à manger sur un album du Tokyo Ska Paradise Orchestra, et les nippons ne peuvent pas éternellement réussir une série de sans faute comme celle qui avait commencé avec « Full Tension Beaters » en 2000 pour s’achever avec « Wild Peace » en 2006. Sauf que les Japonais sont loin d’être des manchots, et qu’ils le prouvent cette fois encore avec cet énième album.

Ca démarre vite comme ils savent le faire avec un « Skankin’ Rollin’  » peut-être un peu bavarde (quoiqu’instrumentale) avant de virer sur un registre pas beaucoup plus tranquille avec un « Routine Melodies Reprise » où tout le monde donne un peu de la voix. Voilà d’ailleurs ce qui contitue depuis longtemps l’un des (seuls) points faibles du groupe : il manque un chanteur permanent et incontestable.

« Believer » démarre à la cubaine, se poursuit à la cubaine, ça swingue comme une salsa des faubourgs de la Havane, et là, c’est remarquable de maîtrise et d’originalité, avec une grande section cuivre (leur point fort) et juste ce qu’il faut de choeurs. C’est lorsque Ska Para part dans des chemins de traverse comme celui-ci que je signe des deux mains, et que je m’incline devant tant de talent. Dans la foulée, « Bakuon Love Song », uptempo encore une fois, est parfaitement calibrée, extrêmement bien chantée par Sekaikan Ozaki venu en guest, et l’orchestration, très rock, montre que dans la puissance aussi, le groupe est à l’aise comme DSK au bal des débutantes. Classe. Très classe.

Et alors quand ça part sur « Tenkuu Kyou », un instru de toute première catégorie qui allie mélodie imparable, production maousse et arrangements aux petits oignons (ce son de trompette ma parole !) je me dis que la fine équipe de la capitale est toujours aussi verte, aussi habille, aussi prompte à bouffer la terre entière. Faudrait peut-être juste se décider à monter dans un avion. Et arrêter avec l’écriture illisible.

Il y aura bien ici ou là un ou deux coups de moins, mais ça n’est pas bien grave tant la qualité domine largement. Je valide totalement « Uso Wo Tsuku Kuchibiru » et cette superbe voix féminine, la balèze « Girl On Saxophone », et forcément la chanson-titre, « Paradise Has No Border », qui fait plus que confirmer que rythmiquement aussi, c’est solide comme le torse de Dwayne Johnson, et puissant comme un direct de Floyd Mayweather tout droit dans tes gencives.

Vince

 

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