Rude Boy Train

Train’s Tone – Blow A Fuse – Autoprod

Blow a fuseUN PEU D’HISTOIRE: Initié sous le nom de Tsunami’s Band, l’aventure des Girondins commence il y a maintenant plus de 14 ans. Après avoir assisté à un concert des Skatalites mémorable, 8 musiciens décident de se réunir avec l’ambition de défendre cette musique jamaïcaine qui les avait conquis ce soir la.

En 2005, après avoir enchaîné les premières parties prestigieuses et changé de nom suite à la catastrophe bien connue, les désormais Train’s Tone sortent leur premier skeud nommé « Hot Twelve » qui dessine le profil de leur musique, proche d’un Jim Murple Memorial ou d’un Western Special, un ska-jazz roots, profondément marqué du swing des années 40-50… S’en suivirent «Birth Of Hope » et « Back On The Rails”, tous deux sortis sous la bannière de l’excellent label Patate Records…

Ils reviennent donc en cette fin de 2014, grâce au fond participatif Ulule , avec un tout chaud « Blow A Fuse ».

LE DISQUE : Le retour de Train’s Tone pour un nouvel album, c’est un petit événement. D’abord parce que le dernier opus datait déjà de 2010, mais surtout parce que les groupes de ce niveau en France se comptent sur les doigts, peut-être pas d’une, mais de deux mains.

Et on peut clairement dire que c’est un beau retour. Si « Big Mama », petit funk afro bien foutu, suivi du reggae cool et jazzy « Living Dead », au final carrément New Orleans, ouvrent l’album de manière fort sympathique, c’est bien à l’attaque de « No Alarm And No Harm », excellent ska aux breaks très 50’s, reverb sur la voix et ses solos de trompette en mode sourdine, que le Train monte en puissance.

Et il y en a alors pour tous les goûts sur cette galette : du rocksteady pêchu sur « Wild Cat », du reggae, tout de velours, aux cordes lumineuses sur « Straight To Nowhere», funky sur un « Man Made Of Gold » au méga solo de gratte électrique, ou bien sombre et dubbé sur «InterBlue». Mais il y a surtout du ska, et du bon : instrus façon Big Band comme sur « Killer D » ou «Dimitricks », swing et sensuel sur « Freedom » et « Blue Hour » où la grâce du timbre de voix de la chanteuse Jessica vous caresse les esgourdes. Deux mentions spéciales personnelles pour ce bien nommé « Train Is Rolling » bien speed, refrain en chœurs et joué avec une virtuosité d’ensemble bien réjouissante et à cette superbe reprise rocksteady de « Riders on The Storm » des Doors, qui conclut somptueusement l’album.

Au Final, Train’s Tone, avec ce « Blow A Fuse », offre au ska français une de ses belles pépites comme on n’en entend pas si souvent : des compos tip-top, des musiciens au niveau, des arrangements soignés : le groupe atteint pleinement sa cible, un ska-jazz aux variations multiples, dans un esprit swing/Big Band parfaitement digéré… Pas le moindre signe d’ennui à l’écoute des 14 titres dont il serait dommage de vous passer !

Bronsky

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