Rude Boy Train

TWO TONE CLUB – One (réédition) – Productions Impossible Records

UN PEU D’HISTOIRE: Le premier album du TWO TONE CLUB, sorti il y a 18 ans avec sa vilaine pochette sur Big 8 Records, était épuisé depuis une dizaine d’année.

Productions Impossible Records a eu la bonne idée de le rééditer dans une version remixée et remasterisée au studio Indie Ear par Jean-Loose, avec pour artwork cette fois une simple photo du Chef et de Linton, probablement tirée de la même série que celle du 45 tours « Where’re Going… » de 2001.

LE DISQUELe répertoire du Two Tone Club, on le connait par cœur à force d’avoir vu la fine équipe en concert. Et là, en dix titres, le groupe de Montbéliard remettait au début du millénaire, le vrai ska au milieu du village, à une époque où en France on n’avait d’yeux que pour la scène festive et pour les troubadours en sarouel.

Dès l’entame avec « Come », et « People » en enfilade, on sait où on a mis les pieds. Malgré le nom du groupe qui laisse peu de doute quand à la provenance des influences (l’Angleterre à damiers de 79), on est finalement plus proche de l’esprit jamaïcain ou de la scène sixties US du début des années 90.

Avec « This Town », ça accélère pourtant le tempo pour ressembler à un « Nite Club » de rives du Doubs, mais avec une ambiance comme sur les docks de la Tamise. Et le combo franc-comtois a eu la bonne idée de nous mettre un peu de western-ska avec « Desperado », histoire de varier les ambiances juste avant « King Of The Dancehall », un incontournable de ses setlists.

Forcément depuis 2002, le groupe n’a cessé de progresser et on ne va pas prétendre que ce premier effort est le meilleur de sa carrière (franchement, cette bombe de « Dont’t Look Back » est deux ou trois crans au-dessus). Mais ici point de faute de goût, la reprise du « Frankenstein » de Byron Lee étant même très bien interprétée, avec une belle section cuivres et juste ce qu’il faut de modernité pour s’approprier le son, plus two tone forcément que sur l’originale.

Belle ambiance aussi sur « Memorial », dans la lignée du son mélancolique qu’avaient si bien su nous vendre les Specials en leur temps, et avant « Attack of Madness », un instru superbement maîtrisé qui nous rappelle qu’en 2002, le Club en avait déjà pas mal sous le capot.

Vince

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