Rude Boy Train

YELLOW CAP – Pleasure – Pork Pie Records

Pork Pie Yellow Cap - Pleasure CDUN PEU D’HISTOIRE: C’est en Allemagne, du côté de Görlitz (près de la Pologne), que  YELLOW CAP voit le jour en 1998. Et en Allemagne, tout le monde le sait, on fait du ska revival qui déboîte. Le groupe qui en quinze ans de carrière a eu l’occasion de jouer avec The Busters, The Toasters, Laurel Aitken, Desmond Dekker, Bluekilla, Mr Review ou Court Jester Crew, et qui était en juin dernier au programme du neuvième Riverside Stomp à Mayence (avec Derrick Harriott, Moon Invaders, Ska Trek, Keyser Soze…), a sorti un premier album, « Doesn’t Matter », en 2004, puis un live un an plus tard, puis « Up To Explode, le second opus en 2005, avant de signer chez Pork Pie Records pour « Like It or Not », le troisième album en 2010.

C’est une fois encore sur le label au chapeau que Yellow Cap a publié « Pleasure » le  17 janvier dernier, son nouvel album avec ce bon vieux Dr Ring Ding en guest de tout premier ordre.

LE DISQUE: Ahhh l’Allemagne. Le pays qui m’a fait aimer le ska il y a près de 25 ans, à coup de Busters, de No Sports et autres Frits… A l’époque déjà, Pork Pie Records était LE label incontournable qui nous sortait d’incomparables galettes pleines de cuivres rutilants. Bon c’est vrai, en 2014 Pork Pie n’est plus aussi vert qu’il y a un quart de siècle, mais n’empêche qu’il est toujours bien présent et avec des références comme Skaos, Dallax, Tommy Tornado, Valkyrians ou Babylove & The Van Dangos, il y a toujours moyen de se réjouir. 

Le preuve avec « Pleasure », le nouvel opus de Yellow Cap, un groupe que j’avais (je l’avoue), jusqu’à présent un peu ignoré. Et Yellow Cap est à n’en pas douter un pur groupe allemand, et un pur groupe Pork Pie Records. Le premier morceau, « Breakdown », annonce la couleur : Le tempo est soutenu, la voix est claire, le son est moderne et c’est gorgé de cuivres. Bon on ne va non plus caricaturer les choses, c’est pas parce qu’on est un groupe teuton qui sort un disque sur Pork Pie qu’on est tout le temps obligé de jouer vite. Y a qu’à voir la suivante, « Gabriela », beaucoup plus mid-tempo, toujours très dansante, tout à fait dans la lignée d’un bon vieux Busters du milieu des 90’s, qui s’impose dès la première écoute comme l’un des meilleurs morceaux de ce nouvel album, à tel point qu’il est repris en portugais à la fin de la galette.

Evidemment, on appréciera aussi le très bon featuring toujours très ragga de Dr Ring Ding sur la très popisante « Take A Cab », et on applaudira des deux mains à l’écoute de la soulissime « No Money Man », tout en poussant les meubles pour skanker sur la superbe « Trick Or Treat » à l’imparable refrain.

Il y a certes ici ou là quelques baisses de régime, notamment dans la deuxième partie du disque (« Schön Daneben », pas leur meilleur morceau, « Don’t Tell Me » à la construction trop alambiquée) mais pas de quoi gâcher le plaisir que procure l’écoute de « Pleasure », un album solide, roboratif et charnu comme le derrière de JLo ou les pecs de Dwayne « The Rock » Johnson.

Vince

 

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