Rude Boy Train

YELLOW UMBRELLA-THE BLACK ALBUM-THE YELLOW ALBUM-RAIN RECORDS

UN PEU D’HISTOIRE : Ca fait bientôt vingt cinq piges qu’on connaît les Yellow Umbrella  le groupe Allemand de Dresde, c’est pas rien ! Ils sortent après quelques balbutiements leurs premier album en 1999, nommé « Marie Juana »… Abordant avec aisance l’ensemble des musiques Jamaïcaine, du ska au reggae roots, il y ajoutent parfois quelques influences world, notamment venant des Balkans, le tout avec un son résolument « à L’Allemande » , propre et moderne.

Yellow Umbrella, c’est aussi une superbe machine de scène, qui aura son heure de gloire dans les années 2000… Même s’ils se font plus rares aujourd’hui, leurs concerts transpirent toujours autant leur amour pour cette musique et le plaisir partagé.

Depuis, cette recette si bien dosée n’a pas tellement bougé, nous régalant à chacune des sorties de leurs huit albums : de bonnes chansons tout simplement, de beaux arrangements et une production nickel…Voici donc, huit ans après « Hooligans Of Love » non pas un mais deux nouveaux albums, de 9 titres chacun, un « Yellow Album » et un « Black Album »

LE (LES) DISQUE(S) : Tout le monde sera sûrement surpris de cette sortie conjointe de deux albums, pour l’instant en cd exclusivement, surtout avec seulement 9 titres sur chacun d’entre eux… On aurait aussi pu à s’attendre à deux ambiances, deux humeurs un peu différentes sur chacune des deux galettes, mais c’est loin d’être évident.

Cependant, on retrouve avec un large plaisir tout ce qu’on peut aimer chez nos amis d’Outre Rhin dont forcément la voix de Jens, au timbre si particulier et au talent indéniable.

Face « Yellow », y’a quand même plutôt beaucoup de reggae , d’abord avec « Keep That Love », reggae moderniste typique de la bande de Dresde, avec son ambiance claire-obscure bien  appuyée par une rythmique bien lourde et des cuivres impeccables, ou ce « So Long » qui sonne très new roots, toujours parfaitement mis en cuivres et traversé d’un beau solo de guitare tranchant.

Le featuring  LongFingah déboule avec une belle touche de raggamuffin sur « Love Pon Di Road » éminemment sympathique. Son apport sera beaucoup plus roots sur « Tribulation », un nouveau pur reggae vraiment cool.

Cool, le rub-a- dub, « Jeff We Want Your Money”, l’est tout autant… Avec son groove de basse reconnu, le titre est parfaitement relevé d’une belle ligne de cuivre péchus.

Assez amusant c’est sur ce disque que se trouve le ska le plus trad de l’ensemble, avec « Julie », impeccablement composé et interprété avec son lot de solos régalades. « The Day That You’ll Come Back », avec son break bien soul, cuivré comme il faut, et un final Hammond/guitare puissant, est une des autres pépites à mettre à l’actif des Jaunes.

La touche world music est sans surprise toujours présente, arabisante ici,  sur « The Melody » avant de conclure cette première mi-temps avec « Yellow Card » qui après une intro en mode orchestral, se révèle ensuite une petite bombinette ska instru bien Teutonne vraiment bien foutue.

Sur la face « Black », pas d’heavy metal ou bien de punk, faut pas déconner, on est même plutôt sur des variations plus « trad’ », même si le tout reste bien cuisiné à la sauce Yellow Umbrella.

C’est ici la belle voix féminine de Brandy San Marino qui vient prêter main forte sur « Habits » , version Jamaïcaine du tube de Tove Lo qui passe crème. Elle fait mouche sur « Black Sheep », peut être mon autre titre préféré de la double galette, un ska bien swing, léger comme du Oldians, une vraie beauté. « Test Of Time » pourrait lui aussi figurer sur un album des Espagnols, la compo est limpide, le swing imparable et les solos tirés à quatre épingles.  « Why, Why Why », plus posé est surement le titre le plus vintage des deux galettes avec son piano et son gimmick rythmique de sax.

De toutes façons y’a rien à jeter: « Tetruchska » et ses teintes balkaniques ne détonnent pas dans un opus des Yellow, « Run, Run, Run » et son refrain en mode calypso est du type très cool, tout autant que l’early « Stay Positive » et son refrain funky

Le tout se conclue superbement avec le retour Brandy, pour un « Walk Away » entre rocksteady et reggae finement ficelé.

Pur retour, donc, pour nos amis de Yellow Umbrella: Pas moins de dix huit compos balancées sans vaciller le moins du monde, pour un double album très homogène, toujours très bien produit, se baladant avec aisance du ska 60’s au ragga, le tout sans renier une seule seconde leur identité, un petit tour de force à saluer comme il se doit!

Que du très bon boulot, tout simplement!

Bronsky

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