Rude Boy Train

MR LEU & THE NYABINGHERS – Born to skank – Autopod

UN PEU D’HISTOIRE: C’est à Perpignan qu’on trouve MR LEU & THE NYABINGHERS. Mr Leu, c’est en fait David LERICHE, que vous ave pu voir officier du côté des 100 Grammes de Têtes pendant près de deux décennies.

MR LEU & THE NYABINGHERS, groupe à géométrie variable pouvant jouer en big-band ou en version resserrée (à 4) sort son premier album « Born to Reggae » en 2019 (réédité en vinyle en 2021),  en s’efforçant toujours d’avoir un son à l’ancienne, comme à l’époque de Treasure Isle. Le groupe assure les premières parties de Calypso Rose, Max Roméo, Touré Kunda…

Le 2e opus,« Born to Skank » vient tout juste de sortir… On est obligé de vous en parler.

LE DISQUEDisons-le franchement : on était un peu passé à côté de ce groupe du Sud, allez savoir pourquoi. Je n’avais même pas posé une oreille sur leur précédent opus il y a 5 ans. C’est chose faite maintenant, mais sachez que « Born To Skank » est clairement 2 crans au-dessus.

10 morceaux, pas un de plus, et uniquement de la qualité. On est dans une ambiance à la Skatalites (les vrais, pas le groupe de reprises qui tourne aujourd’hui) ou à la New-York Ska Jazz Ensemble. C’est en tout cas les influences citées par le groupe. Moi ça me faire carrément plus penser à certains big-bands, notamment l’OBMJ du côté du Brésil.  Et si je ne devais retenir qu’une seule référence ça serait « Dandimite ! » le premier opus de Dr Ring Ding & The Senior Allstars.

Parce que comme les Allemands, Mr Leu et sa fine équipe savent tout faire : du pur ska très très classe comme « Skolombo », du rocksteady super bien balancé comme « Give Me Fire », du calypso de génie comme « Si J’étais un homme riche », qui rappelle comme il se doit l’extraordinaire « Want (me) Money Back ». C’est ultra joyeux, ultra dansant, parfaitement rythmé, bien écrit en français, et mine de rien, le combos hexagonaux qui balancent ce genre de son ne sont pas si nombreux.

En français aussi, on s’écoute en boucle « Ska », aux paroles simples mais redoutables d’efficacité, avec un clavier qui virevolte bien comme on aime.

Dans l’ensemble, le groupe propose plutôt du ska rapide (« Hornet Ska », « Good Thing », « Dieguito », « Rooster Company »), très cuivré, ultra énergique, et on se dit qu’en live ça doit être du feu de dieu !

La dernière partie du disque est peut-être un chouïa moins bien, et encore je pinaille, car on tient là facilement 7 ou 8 titres absolument IM-PA-RA-BLES.

Ah oui, l’autre groupe auquel je pense, et dont on vous a parlé récemment, c’est Alvaro S.S & His Jamming Sessions. Mêmes influences caribéennes, même sens de la fête, même section cuivres rutilante.

C’est simple : cette année je n’ai rien entendu de mieux que ces deux-là.

Vince

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