THE PRESSURE DROPPERS – Ricochet – Autoprod
UN PEU D’HISTOIRE : Oui, vraiment un tout petit peu d’histoire, puisque fondé en 2014, autour de quelques ex-membres de Fishhedz, les Pressure Droppers from Cologne, n’ont jusqu’à ce jour à leur tableau de chasse qu’un seul 45 tours sur lequel on trouve deux titres déjà prometteurs « Let’s Go » et « The Scorchers » sorti début 2017.
Ils ont par contre largement écumé les différentes scènes de leur pays, ouvrant notamment pour les Aggrolites ou les Skatalites… Ils bossent parallèlement sur leur premier album depuis plus d’un an et ont eu la merveilleuse idée de confier la prod à l’excellent Victor Rice… Voyons donc ce que vaut le résultat sorti en ce mois de juillet et nommé « Ricochet »
LE DISQUE : S’il y a une bonne leçon à retenir de ce « Ricochet », c’est de ne jamais se braquer sur le visuel d’un groupe qu’on découvre … Car derrière cette cover un peu pleine de vide, au look Western un brin désuet se cache un des tout bons albums de cette année 2018.
On est loin d’ailleurs de la « Chevauchée Fantastique » sur le morceau titre de l’album proposé en ouverture… Même si l’on y décèlera quelques références musicales au grand Far West, l’instru reggae fait plutôt dans le jazzy feutré sur grosse ligne de basse, du genre de ceux que commettait le feu Court Jester Crew. On fera à nouveau inévitablement le rapprochement sur le vaporeux reggae « World On Fire », tout aussi fameux.
C’est ska, ska, ska avec un « United In Diversity » enlevé, sur un piano bondissant et un hand-clapping entraînant, où l’on découvre la superbe voix du chanteur et guitariste Niklas et de belles dispositions en ce qui concerne les chœurs. Les cuivres sont quant à eux marqués du sceau typique des prods de mister Rice. Et des titres de cet acabit, il y’en a une blinde… du swing 60’s tiré à quatre épingles comme « The Booze » ou « Calm Down » au très fun final « Chelsea Girl » en passant par l’instru puissant « Cimarron City », tout est particulièrement réjouissant ici , et ça sonne grave.
Coté reggae, y’a du lourd aussi… Le boss reggae funky « Bound To Score » et son hand-clapping impeccablement calé nous rappellera leur amitié avec le Johnny Reggae Rub Foundation tandis que les rocksteady « Let’ Go » et « Loyalty » sont d’affriolantes sucreries dont les chœurs sont parfaitement arrangés.
Si on ajoute des titres early assez formidables comme « Take It Easy » et bien plus encore « Copycat », qui, avec son sautillant piano 60’s, ses cuivres pointus et son passage toast à la cool, évoquera clairement un de nos groupes préférés qui commence par « Hep » et fini par « Cat », je vous fais donc pas dessin sur le niveau.
Deux versions dubbées par Victor Rice viennent joliement compléter un tableau déjà plutôt réussi
Grosse grosse surprise donc que ce premier opus des Pressure Droppers, aux compos variées et originales, à la prod sans défaut, « à l’allemande » serait-on tentés de dire, Victor Rice guidant de main de maître un groupe qui semble en avoir encore pas mal sous le pied. Ce qui est sûr, c’est que ce « Ricochet » installe le groupe en bonne place sur notre liste d’artistes a suivre.
Bronsky