Rude Boy Train

THE UTOPIANS-LOOK AROUND YOU-BADASONIC RECORDS

UN PEU D’HISTOIRE : The Utopians, c’est le tout dernier projet en date de Nico Leonard, l’infatigable batteur des feux Moon Invaders et Caroloregians,  producteur de talent, meneur des Badasonics et accessoirement big boss avec Brieuc Labiouse du formidable label Badasonic Records. Depuis 2021, il est à nouveau associé à son bassiste fétiche Arnaud Pemmers ainsi qu’au clavier Yoann Gruzien, au guitariste Romain Trigaux et au guitariste et chanteur talentueux Nicolas Nsakala autour de ce projet qui se veut funky reggae, ce qui décrit assez bien le style développé depuis lors.

Avec un premier EP, « How The World Turns » sorti chez la maison mère l’année dernière, mais aussi avec une poignée de sets live de belle facture ainsi que des performances remarquées comme backing band de Stranger Cole ou bien encore d’Alpheus, le groupe nous offrait de belles promesses…

Ce premier album était donc fort attendu… Voyons donc ce que le nommé « Look Around You » au visuel superbe a donc dans le ventre.

 

LE DISQUE : Il ne déçoit jamais, ce bon Nico Leonard, c’est une chose actée. Qu’il soit au four, au moulin, ou bien aux deux, voir son nom associé à un projet est chaque fois un gage de qualité.

C’est encore le cas ici avec son nouveau groupe, The Utopians, qui nous balance ici une sacrée dose de bonnes vibrations : Dès l’intro en faux démarrage vinyl de « The Utopians », on se régale : le skank d’Hammond est furieusement funky et la rythmique fait son boulot implacable derrière… La voix de de l’autre Nicolas de la bande, parfaitement appuyée par des chœurs de haut vol fait le reste pour emballer une première manche haut la main…

Coté arrangements de chœurs, c’est encore plus ravageur sur l’excellent rocksteady « Perfect Kind », avec un travail façon gospel sur les refrains totalement maitrisé, c’est beau à pleurer !

Car déjà très solides sur leurs compos, la vraie grosse bonne idée des Utopians, c’est d’avoir profité du passage des Bandulus dans leur studio, venu enregistrer les sessions de leur futur « Tell It Like it Is », pour profiter à fond du potentiel hors norme du trio vocal composé par Leah Farmer, Emma Bitter et Jeremy Peña.

La combinaison nous offre des moments de pur bonheur, comme ce duo incroyable avec Leah sur « I Was Wrong », tuerie de boss reggae qui porte par ailleurs le sceau distinctif des prods de Nico Leonard, ou encore « Don’t Work », un autre early à la compo diabolique d’efficacité dont le refrain est sublimé par les chœurs discrets mais essentiels de Jeremy.

« Funky Monkey » balance radicalement dans le funky reggae avec un sens du groove terrible, à réveiller le fantôme de ce bon Toots Hibbert, tandis que « Leaving Africa » verse avec tout autant de réussite dans le reggae roots, avec ses claviers profonds. Tip top aussi, le rocksteady « How The World Turns » un bel appel à la conscience à la compo légere comme une brise d’été.

« Homeless » est un early très typique, absolument fabuleux avec cette rythmique si caractéristique et sa cascade d’orgue fantastique qui rappellera avec délice l’influence définitive de Victor Rice sur le travail de Nico Leonard.

Pour achever en beauté cet opus qui n’aura de défaut que de paraître bien trop court, « The Utopians » nous envoient « Lightning Love », un bon gros ska qui balance furieusement, toujours parfait d’équilibre entre des voix parfaitement arrangées et cette entêtante et superbe rythmique à l’Hammond subtil, suivi d’un petit funky reggae de derrière les fagots nommé « On The Road » dont vous me direz des nouvelles.

Avec ce « Look Around You », The Utopians entrent par la grande porte dans le giron des groupes qui comptent sur la scène ska-reggae-rocksteady ; cet album est une véritable perle qu’on a hâte de découvrir sur scène. Un deuxième bijou coup sur coup pour Badasonic Records, chapeau bas la team!

Bronsky

Rude Boy Train Radio 082 – le Top 5 (2020) de la rédaction RBT !

Rudeboys & Rudegirls, nouvel épisode Rude Boy Train Radio avec au programme du jour notre traditionnel Top 5 (2020)…. avec au programme Victor Rice, Long Beach Dub Allstars, The New Normal Collaboration, Crazy Baldhead, Mango Wood, The Spitfires, Alpheus, Jim Murple Memorial, The Bandulus, Ska Jazz Messengers………

Bonne écoute à tous….. !

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LE TOP 5 2020 DE LA REDAC’ DE RUDE BOY TRAIN!

BRONSKY:

1- Victor Rice – « Drink » (Easy Star Records): La classe à l’état pure au sommet de son art, mélange d’influences complètement intégrées dans un style unique et reconnaissable à la première note ! Du Victor Rice, tout simplement !

2- Crazy Baldhead – « Go Oasis ! » (Badasonic Records): Jay Nugent nous balance son album le plus abouti cette année, toujours appuyé par les potes Vic Ruggiero, Maddie Ruthless et compagnie. Un son à l’identité forte et moderne et des productions puissantes, le ska et le reggae du 21eme siècle en démonstration !

3- Alpheus – « The Victory » (Liquidator Music): L’album trad de l’année à coup sûr ! Le parti pris d’une prod vintage à souhait parfaitement orchestrée par Roberto Sanchez et un Alpheus au top au chant sur des compos solides comme un roc !

4- The New Normal Collaboration – « Quarantined On Easy Street » (Autoprod): le petit miracle de l’année ! Un album qui somptueux, varié et classe, enregistré par petits bouts aux quatre coins des USA et d’ailleurs, avec un résultat qui sonne comme un groupe qui joue ensemble depuis 20 ans.

5- Mango Wood – « Stomp You Down » (Liquidator Music): un des trop rares albums early reggae de l’année, des voies superbes, des arrangements sixties impeccable, un bonbon ! (suite…)

THE NEW NORMAL COLLABORATION – Quarantined on Easy Street – Autoprod

UN PEU D’HISTOIRE: Quand Allen Teboul, le batteur, proche des Slackers et pote de Jay Nugent,  et John Roy, le fondateur des légendaires Unsteady, chacun du bout de leur continent, décident de faire la nique à la pandémie de Covid 19 et au confinement qui l’accompagne, ils n’y vont pas avec le dos de la cuillère…

Rameutant les potes de tout les USA et même d’un peu plus loin, ils se lancent le défi d’enregistrer un album complet en mettant, tel un gigantesque puzzle, bout à bout des parties enregistrées, chacun chez soi,  par ce « quarantine’s all-star band »

Et même si la qualité des zicos en jetait un max sur le papier, la partie était loin d’être gagnée d’avance.

Paru en digital sur le bandcamp dédié dès fin octobre, l’album physique ne verra le jour qu’en janvier prochain, même s’il n’en reste déjà qu’une poignée de disponibles. Il me reste donc à tenter de vous convaincre de ne pas passer à coté de ce truc énorme… (suite…)

THE NEW NORMAL COLLABORATION: UN EP POUR UN GROUPE LOIN D’ETRE « NORMAL »!

The New Normal Collaboration, c’est un des nombreux projets issus de cette période de quarantaine si frustrante, mais qui à laissé a de nombreux musiciens beaucoup de temps pour murir des projets et tisser de nouveaux liens d’amitié.

Sauf que celui là est mené par John Roy, le sax des feus Unsteady et Allen Teboul, le batteur proche de Jay Nugent des Slackers qui vient lui porter main forte.

Si vous rajoutez a tout cela Buford O’ Sullivan, Dave Hillyard, Victor Rice et autres pointures d’un peu partout dans le monde, on n’est forcément plus étonnés de la qualité des 4 titres proposés sur ce « Sneak Preview EP », composé d’un instru reggae nommé « Braintrust », d’une chanson ska aux influences latino chantée par John Roy nommée « Nobody Did It » et de deux instrus ska, « Hazard Pay » et « Quarantined On Easy Street », dans une veine très proche des prod de Victor Rice justement, le tout foisonnant de percus, débordant de cuivres et de solos de guitare impeccables. (suite…)

VICTOR RICE – Drink – Easy Star Records

UN PEU D’HISTOIRE : Inénarrable Victor Rice ! Pas facile de résumer la carrière de celui qui fût bassiste des Scofflaws, jouât dans quelques-uns des meilleurs groupes de la fin des 90’s, comme le New York Ska Jazz ensemble ou les Stubborn Alls-stars et qui développa ses talents de producteurs auprès des meilleurs groupes de l’époque, des Slackers aux Pietasters, en passant par les Toasters, et autres Adjusters.

Il s’installe aux studio Version City de King Django et se frotte au dub, dont il deviendra un  experts, travaillant « à l’ancienne », sur les bandes analogiques avec les effets favoris des pionniers du genre. « At Version City », son premier album sort en 99.

Il s’expatrie à Sao Paulo en 2002 et devient un des producteurs/mixeur favoris de la scène mondiale pour une pléthore de groupe, comme Firebug (dans lequel il joue aussi de la basse), les Moon Invaders, The Stingers ATX, plus récemment Johnny Reggae Rub Foundation ou même nos Frenchy de Two Tone Club sur « Turn Off ». Il marque chacun de ces disques de son empreinte. En 2003, il sort son second album « In America » qui instaure son style, entre ska-jazz et multiples influences, Sud-Américaines notamment. (suite…)

The Uppertones & Friends : ça continue

Depuis le début du confinement, Mr. T-Bone, frontman de THE UPPERTONES dont on ne peut que vous recommander le dernier album, « Easy Snapping« , s’amuse à inviter des potes – que des pointures – pour enregistrer des reprises à distance, confinement oblige. Et même que c’est pour financer un hôpital turinois (les dons c’est par ici).

Je sais pas si à la fin ça va donner un disque (espérons), mais pour l’instant on a vu défiler l’Anglais Ray Gelato, Roy Ellis, Jesse Wagner et Dr Ring Ding. Et y’en a plein d’autres qui vont débarquer… (suite…)

Victor Rice est de retour, et ça fait plaisir

On ne présente plus le grand VICTOR RICE, génie absolu de la basse et grand producteur, quand a souvent croisé du côté de la scène de New-York, jamais très loin des Slackers ou des Toasters.

Le gars est désormais installé à Sao Paulo au Brésil, et ceux qui l’ont vu avec son septet (composé de pas mal d’ancien Moon Invaders) sur sa dernière tournée européenne savent que c’est du très très haut niveau. (suite…)

KINGSTON FACTORY PRESENTS THE EAST COAST SESSIONS – Liquidator Music

UN PEU D’HISTOIRE : Rude Boy Train vous parle souvent, sans que vous vous en doutiez forcément, d’Esteban Descalzo. Et pour cause, il est quasiment dans tous les bons coups venus d’Argentine ces dernières années… La liste serait trop longue, mais le batteur et producteur natif de Buenos Aires tient ce rôle dans deux des meilleures formations locales, j’ai nommé Gigantes Magneticos et les fabuleux Los Aggrotones.

Avec son bon goût pour les sons jamaïcains old school et son appétit dévorant, il collabore au grés de ses aventures avec de très nombreux artistes comme Pat Kelly, Derrick Harriot,  The Upsttemians, The Upshifters ou bien les locaux Mimi Maura, Hogo Lobo, Smocking Flamingos et autres Satelite Kingston ou Los Hamptons.

Après un voyage sur la côte est des Etats Unis où il rencontre de nombreux artistes locaux de la scène ska et reggae, il est convaincu qu’il se doit d’y revenir pour monter un projet musical… Bagages sur le dos, remplis de titres aux contours déjà dessinés à Buenos Aires par le noyau des Gigantes Magneticos, il se pointe mi-2017, pour trois semaines de boulot, pendant lesquelles  il multiplie les sessions d’enregistrement un peu partout dans les studios des uns et des autres, de Washington en passant par Brooklyn ou le Queens entres autres coins de New York, lui permettant d’échanger en live avec chacune de ses rencontres parmis lesquelles figurent,  excusez du peu, Jay Nugent, Dave Hillyard, Larry Mac Donald, Victor Rice ou bien encore le batteur des Frightnrs Rich Terrana. (suite…)

THE PRESSURE DROPPERS – Ricochet – Autoprod

UN PEU D’HISTOIRE : Oui, vraiment un tout petit peu d’histoire, puisque fondé en 2014, autour de quelques ex-membres de Fishhedz, les Pressure Droppers from Cologne, n’ont jusqu’à ce jour à leur tableau de chasse qu’un seul 45 tours sur lequel on trouve deux titres déjà prometteurs « Let’s Go » et « The Scorchers » sorti début 2017.

Ils ont par contre largement écumé les différentes scènes de leur pays, ouvrant notamment pour les Aggrolites ou les Skatalites… Ils bossent parallèlement sur leur  premier album depuis plus d’un an et ont eu la merveilleuse idée de confier la prod à l’excellent Victor Rice… Voyons donc ce que vaut le résultat sorti en ce mois de juillet et nommé « Ricochet » (suite…)

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